Hongr. 2018. Film d'animation de Milorad Krstic . Avec l'aide d'une patiente kleptomane, un éminent psychothérapeute vole dans de célèbres musées les treize chefs-d'oeuvre de la peinture qui hantent ses cauchemars. Jouissif feu d'artifices de références picturales et cinématographiques. Jeu de pistes endiablé, placé sous le signe du cubisme. Habile amalgame d'animation traditionnelle et d'effets 3D. (sortie en salle: 15 mars 2019)
Avec l'aide d'une patiente kleptomane, un éminent psychothérapeute vole dans de célèbres musées les treize chefs-d'oeuvre de la peinture qui hantent ses cauchemars. Jouissif feu d'artifices de références picturales et cinématographiques. Jeu de pistes endiablé, placé sous le signe du cubisme. Habile amalgame d'animation traditionnelle et d'effets 3D. (sortie en salle: 15 mars 2019)
Ce premier long métrage de Milorad Krstic ravit l'oeil et l'intellect, par son jouissif feu d'artifices de références picturales et cinématographiques. L'intrigue simple, aux données psychologiques ingénieuses, n'est qu'un prétexte à un jeu de pistes endiablé, déclenché en ouverture par une virée ébouriffante et insolite dans les rues de la Ville-Lumière. Non content de citer à l'envi les plus grandes figures de l'histoire de l'art (Rubens, Van Gogh, Picasso, Modigliani, Warhol, etc.), Krstic varie jusqu'au vertige les styles narratifs, glissant des ambiances jazzées du film noir aux cascades improbables à la MISSION: IMPOSSIBLE ou OCEAN'S ELEVEN, avec une égale virtuosité technique. Ce qui n'étonne guère de la part de cet artiste visuel sexagénaire, né en Slovénie mais travaillant en Hongrie, dont le premier court métrage d'animation, le surréaliste "My Baby Left Me", avait remporté l'Ours d'argent à Berlin en 1995. Placé sous le signe du cubisme, RUBEN BRANDT, COLLECTOR est une oeuvre d'une folle liberté, qui profite au surplus d'un habile amalgame d'animation traditionnelle et d'effets numériques 3D.
Texte : Louis-Paul Rioux