Aust. 2018. Comédie fantaisiste de Will Gluck avec Domhnall Gleeson, Rose Byrne, Sam Neill. Un lapin facétieux voit rouge quand la villageoise qui l'a pris sous son aile s'éprend de son nouveau voisin, un citadin psychorigide qui lui cache sa haine des animaux. Scénario passe-partout, d'après l'oeuvre de Beatrix Potter. Dialogues lourds. Brio technique. Fusion réussie d'animation et de prises de vue réelles. Prestation vocale enjouée de J. Corden. D. Gleeson suragité. (sortie en salle: 9 février 2018)
Un lapin facétieux voit rouge quand la villageoise qui l'a pris sous son aile s'éprend de son nouveau voisin, un citadin psychorigide qui lui cache sa haine des animaux. Scénario passe-partout, d'après l'oeuvre de Beatrix Potter. Dialogues lourds. Brio technique. Fusion réussie d'animation et de prises de vue réelles. Prestation vocale enjouée de J. Corden. D. Gleeson suragité. (sortie en salle: 9 février 2018)
Difficile de trouver scénario plus passe-partout que celui concocté pour cette adaptation mixte - animation et prises de vue réelles - des aventures de l'espiègle lapin parlant créé en 1902 par l'écrivaine anglaise Beatrix Potter. Reposant sur un insolite triangle amoureux, l'intrigue n'est qu'un prétexte à une série d'extravagants numéros de slapstick, drôles au début, lassants à force de redites. À l'instar des incessantes chicanes entre les soeurs jumelles du protagoniste, qui ralentissent inutilement l'action. Dénués de l'humour spirituel et du second degré distancié visiblement souhaités par les auteurs, les dialogues deviennent surexplicatifs. Quant au dénouement, placé sous le signe du repentir et de la réconciliation, il repose sur un suspense fabriqué et une astuce narrative certes commode, mais ultimement incohérente. Saluons en revanche le brio technique et le rythme fébrile de la réalisation de Will Gluck (EASY A). James Corden (INTO THE WOODS) prête sa voix enjouée à l'irrésistible héros, qui s'anime avec fluidité aux côtés d'un Domhnall Gleeson suragité et d'une Rose Byrne sous-utilisée en alter ego de la romancière.
Texte : Louis-Paul Rioux