Col. 2018. Drame de Cristina Gallego, Ciro Guerra avec José Acosta, Carmina Martinez, Natalia Reyes. Pour payer la dot de sa promise, fille de la matriarche d'un clan autochtone du nord de la Colombie, un jeune ambitieux se lance dans le trafic de la marijuana. Genèse fascinante des cartels colombiens. Mise en scène fignolée, traversée de prenants flashs poétiques et oniriques. Jeu inégalement expressif de non-professionnels. (sortie en salle: 1 mars 2019)
Pour payer la dot de sa promise, fille de la matriarche d'un clan autochtone du nord de la Colombie, un jeune ambitieux se lance dans le trafic de la marijuana. Genèse fascinante des cartels colombiens. Mise en scène fignolée, traversée de prenants flashs poétiques et oniriques. Jeu inégalement expressif de non-professionnels. (sortie en salle: 1 mars 2019)
Pour la première fois, Ciro Guerra (THE WIND JOURNEYS, EMBRACE OF THE SERPENT) coréalise un film avec son épouse et productrice Cristina Gallego. Initié par cette dernière, LES OISEAUX DE PASSAGE propose une genèse fascinante des cartels colombiens, en empruntant le point de vue inédit des membres des Premières Nations. Une saga mafieuse à la GODFATHER donc, avec ses atours de conte moral et de tragédie grecque, mais qui se révèle fortement imprégnée de la culture, de l'histoire et des superstitions du peuple Wayuu. Du reste, de prenants flashs poétiques et oniriques traversent cette épopée criminelle, dont les images ensoleillées aux couleurs éclatantes forment un violent contraste avec le noir et blanc velouté de celles d'EMBRACE OF THE SERPENT, une oeuvre tout aussi ethnographique dans son propos et ses partis pris esthétiques. Entourée de non-professionnels inégalement expressifs dans leur jeu, la charismatique actrice de théâtre Carmina Martinez s'impose en matriarche autoritaire, qui tire les ficelles à la manière d'une Don Corleone autochtone.
Texte : Louis-Paul Rioux