Jap. 2018. Film d'animation de Mamoru Hosoda . Inquiet à l'idée d'avoir bientôt une petite soeur, un gamin découvre dans son jardin un portail spatiotemporel qui le projette dans l'histoire passée et future de sa famille. Conte métaphysique plein de charme et d'esprit. Ton didactique parfois agaçant. Réalisation imaginative, au graphisme soigné. Personnages complexes et nuancés. (sortie en salle: 15 mars 2019)
Inquiet à l'idée d'avoir bientôt une petite soeur, un gamin découvre dans son jardin un portail spatiotemporel qui le projette dans l'histoire passée et future de sa famille. Conte métaphysique plein de charme et d'esprit. Ton didactique parfois agaçant. Réalisation imaginative, au graphisme soigné. Personnages complexes et nuancés. (sortie en salle: 15 mars 2019)
Fin observateur de la famille, le cinéaste d'animation Mamoru Hosoda (LES ENFANTS-LOUPS, LE GARÇON ET LA BÊTE) nous propulse ici dans un labyrinthe à la fois visuel et psychanalytique. Véritable conte métaphysique, MIRAI déroule un récit mi-réaliste, mi-fantaisiste, aux visées clairement pédagogiques. Or, bien qu'il s'adresse à tous les publics, le récit est d'une maturité étonnante, avec ses personnages complexes et nuancés, et témoigne d'une lucidité parfois inconfortable, dans sa description des tensions familiales. Visuellement enchanteur, plein de charme et d'esprit, le film repose sur une réalisation imaginative et un graphisme soigné. Bien qu'inégale (le ton didactique agace, de même que les colères à répétition du protagoniste), cette oeuvre touchante aborde avec une franchise surprenante les appréhensions qui entourent souvent l'arrivée d'un nouvel enfant dans une fratrie.
Texte : Georges Privet