Mex. 2018. Drame de Alejandra Márquez Abella avec Ilse Salas, Flavio Medina, Cassandra Ciangherotti. Au Mexique, en 1982, l'impact de la crise économique sur le cercle mondain de l'épouse d'un riche entrepreneur. Satire mordante de la misère des riches. Récit bien observé, mais manquant de profondeur. Direction artistique fétichiste. Effets musicaux étonnants. Jeu habile de I. Salas.
Au Mexique, en 1982, l'impact de la crise économique sur le cercle mondain de l'épouse d'un riche entrepreneur. Satire mordante de la misère des riches. Récit bien observé, mais manquant de profondeur. Direction artistique fétichiste. Effets musicaux étonnants. Jeu habile de I. Salas.
La réalisatrice de SEMANA SANTA revient avec une satire mordante, tantôt drôle, tantôt cruelle, qui pose un regard presque marxiste et anthropologique sur la courte traversée du désert d'une classe qui semble perpétuellement renaître de ses cendres. Bien observé, prenant et souvent jouissif, le scénario manque cependant de profondeur, du fait qu'il se borne à observer le naufrage de personnages superficiels. L'exercice - aux airs de constat rageur mais distancié - fascine néanmoins par le fétichisme de la direction artistique et par la précision de la mise en scène (qui croque cette bourgeoisie absurde comme une grande famille déchue de Visconti). Soulignons au passage l'étonnante musique de Tomas Barreiro, tout en claquements de mains et en choeurs célestes, qui semble applaudir d'en haut la chute de ces privilégiés. Par son jeu intelligent, Ilse Salas parvient à humaniser son personnage qui, entre d'autres mains, aurait sans doute sombré dans la caricature.
Texte : Georges Privet