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La Ch'tite famille

Fr. 2018. Comédie de Dany Boon avec Dany Boon, Laurence Arné, Line Renaud. Après un choc à la tête, un designer parisien renoue avec ses racines modestes du nord de la France, au grand désarroi de sa conjointe et du père véreux de cette dernière. Variation peu inspirée sur les thèmes d'un film à succès de l'auteur. Dénonciation ratée du snobisme. Ressorts comiques rouillés. Réalisation compétente. Interprétation inégale. (sortie en salle: 4 mai 2018)

Général
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La Ch'tite famille (La Ch'tite famille)

Général Général

Fr. 2018. Comédie de Dany Boon avec Dany Boon, Laurence Arné, Line Renaud.

Après un choc à la tête, un designer parisien renoue avec ses racines modestes du nord de la France, au grand désarroi de sa conjointe et du père véreux de cette dernière. Variation peu inspirée sur les thèmes d'un film à succès de l'auteur. Dénonciation ratée du snobisme. Ressorts comiques rouillés. Réalisation compétente. Interprétation inégale. (sortie en salle: 4 mai 2018)

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Le jour du vernissage à Paris d'une rétrospective des oeuvres qu'il a créées avec sa conjointe Constance, Valentin D. bascule en plein cauchemar. Le designer de meubles d'avant-garde, qui a toujours caché ses origines modestes, voit en effet surgir sa mère, son frère et Louloute, l'épouse de ce dernier. Pour empêcher Valentin de révéler à la presse l'existence de cette fratrie mal dégrossie, qui pourrait compromettre l'obtention d'un gros contrat, le père de Constance, principal investisseur dans la firme de design du couple, renverse le designer avec sa voiture. À sa sortie du coma, celui-ci se comporte comme s'il avait dix-sept ans, à l'époque où il vivait fièrement sa vie de Ch'ti dans le nord de la France, avec son père ferrailleur, qui ne l'avait pas encore renié, et sa chère Louloute, qu'il souhaitait épouser.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dix ans après l'attachant BIENVENUE CHEZ LES CH'TIS, champion de tous les temps du box-office français, Dany Boon propose une nouvelle variation sur le thème de ses racines, hélas avec moins de bonheur. Les ressorts comiques auxquels il a cette fois recours (quiproquos, innocence retrouvée, malentendus langagiers, rivalités amoureuses) sont rouillés, tandis que sa critique du snobisme du milieu culturel parisien manque d'esprit et de pertinence - comparé par exemple au brillant LE GOÛT DES AUTRES d'Agnès Jaoui. Du reste, les cours d'orthophonie et de bonne manière imposés au "provincial" par le beau-père véreux sont navrants de bêtise. Enfin, en dépeignant dans un premier temps ses personnages ch'tis comme des péquenauds abrutis aux tendances manipulatrices, l'auteur reconduit les préjugés envers les gens des régions, pour se dédouaner in extremis au dénouement, sans vraiment convaincre. L'interprétation est chargée, exception faite de la touchante Line Renaud et de l'amusante et polyvalente Laurence Arné. À la réalisation, Boon livre à tout le moins un travail technique compétent, déjà à l'oeuvre dans son précédent RAID DINGUE.

Texte : Louis-Paul Rioux

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