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La Bolduc

Can. 2018. Drame biographique de François Bouvier avec Debbie Lynch-White, Émile Proulx-Cloutier, Rose-Marie Perreault. Dans les années 1920 et 1930 à Montréal, la carrière et la vie de famille de Mary Travers, auteure et interprète de chansons sur la condition ouvrière. Oeuvre de cinéma formellement éclatante. Récit sans temps mort ni temps fort. Portée symbolique du personnage peu convaincante. Distribution de qualité. (sortie en salle: 6 avril 2018)

Général
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La Bolduc (La Bolduc)

Général Général

Can. 2018. Drame biographique de François Bouvier avec Debbie Lynch-White, Émile Proulx-Cloutier, Rose-Marie Perreault.

Dans les années 1920 et 1930 à Montréal, la carrière et la vie de famille de Mary Travers, auteure et interprète de chansons sur la condition ouvrière. Oeuvre de cinéma formellement éclatante. Récit sans temps mort ni temps fort. Portée symbolique du personnage peu convaincante. Distribution de qualité. (sortie en salle: 6 avril 2018)

À 20 ans, Mary Travers épouse Édouard Bolduc, un "bon catholique" avec qui elle fonde une famille dans un quartier populaire de Montréal. Aux grossesses difficiles, aux décès prématurés de six de ses enfants, s'ajoute bientôt la difficulté de survivre à la Crise. Fière mais soumise, la ronde Gaspésienne répugne à l'idée de contrarier son mari en allant travailler. Mais la mise à pied de ce dernier la force à écouter sa bonne amie Juliette, qui l'entraîne au Théâtre National, en mal d'un violoniste. Mary, musicienne autodidacte, s'impose rapidement et s'enhardit en poussant une chanson de son cru, qui tombe dans l'oreille d'un influent imprésario. Ce qui s'annonçait d'abord comme une parenthèse devient, le succès sur disque et radiophonique aidant, une lucrative affaire familiale. À peine sortie de sa cuisine, Mary devient la passionaria de la condition ouvrière et s'en va turluter dans toutes les villes et villages du Québec ses compositions, mélange irrésistible des folklores irlandais et canadien-français.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec un budget qui ordonne des cadres serrés et pousse la plupart des réalisateurs dans le piège du film d'antiquaire, François Bouvier (PAUL À QUÉBEC) est parvenu à forger une oeuvre de cinéma formellement éclatante, pleinement assumée. Des conditions de production semblables à celles du classique LES PLOUFFE; à la différence que Gilles Carle transcendait le roman de Lemelin. Il manque en effet à LA BOLDUC un sens supérieur, qui irait au-delà de l'anecdote biographique ultra-simplifiée. Vrai, le scénario de Frédéric Ouellet ("Grande Ourse", "Les rescapés") dresse un parallèle entre la trajectoire de Mary Travers et celle du mouvement des suffragettes dirigé par Thérèse Casgrain. Or, sur ce sujet, l'héroïne - une femme sortie de sa cuisine pour le bien supérieur de sa famille - semble incrédule; en mal d'arguments convaincants, les auteurs peinent à la détromper. La distribution de qualité apporte un supplément d'âme à des personnages parfois sous-développés (le plus cruellement dépourvu étant celui du mari joué par Émile Proulx-Cloutier). Ceux-ci entrent et sortent du cadre au fil d'un récit elliptique sans réel temps mort... ni temps forts.

Texte : Martin Bilodeau

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