Fr. 2018. Drame de Xavier Giannoli avec Vincent Lindon, Galatea Bellugi, Anatole Taubman. Un reporter français est chargé par les autorités du Vatican de diriger une enquête canonique sur une orpheline de 18 ans, qui prétend avoir reçu la visite de la Vierge Marie. Exploration respectueuse et astucieuse de la frontière entre foi et superstition. Point de vue un peu trop flottant. Mise en scène énergique. V. Lindon impressionnant de force intérieure. (sortie en salle: 20 avril 2018)
Un reporter français est chargé par les autorités du Vatican de diriger une enquête canonique sur une orpheline de 18 ans, qui prétend avoir reçu la visite de la Vierge Marie. Exploration respectueuse et astucieuse de la frontière entre foi et superstition. Point de vue un peu trop flottant. Mise en scène énergique. V. Lindon impressionnant de force intérieure. (sortie en salle: 20 avril 2018)
Xavier Giannoli (À L'ORIGINE, MARGUERITE) explore astucieusement, et avec respect, la frontière floue entre la foi et la superstition dans cette enquête mise en scène avec une énergie folle. Découpé en chapitres à la façon d'un recueil de récits bibliques, le scénario est cela dit desservi par un point de vue un peu trop flottant. En outre, l'épilogue ambigu, additionné à un dénouement plus ouvert survenu cinq minutes plus tôt, alimente le spectateur en réponses plus ou moins convaincantes dont il se serait très bien passé. Reste que L'APPARITION est le film d'un acteur: Vincent Lindon. Celui-ci interprète avec brio et une impressionnante force intérieure un homme perdu et sans foi, qui trouve dans cette enquête une façon de consentir à l'existence d'un mystère plus grand que lui. Pareillement, la jeune voyante captive (excellente Galatea Bellugi) voit en lui un passage vers sa propre vérité. En résulte un saisissant jeu de miroir, qui donne une impulsion et un supplément d'âme à un récit certes fascinant, mais long et plutôt verbeux.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Yvan Godbout, Québec
Mis en scène avec une rigueur forçant l’admiration, L’Apparition parvient, grâce à un scénario ambitieux et parfois exigeant, à éviter les pièges du cliché, voir même du grotesque et de la caricature. Une œuvre captivante de bout en bout qui ne prend pas le spectateur pour un idiot et qui démontre hors de tout doute que la simplicité est souvent préférable à la surenchère. La jeune Galatea Bellugi est non seulement étonnante, mais elle est l’âme de ce film qu’elle porte sur ses frêles épaules; elle est bien secondée par le toujours excellent Vincent Lindon. Avec L’Apparition, Giannoli nous offre du cinéma intelligent, touchant, sans mélodrame, ni fioriture. (Vu en avant-première au Cinéma Le Clap, pour ceux qui se demanderaient pourquoi je commente le film avant sa sortie officielle en salle!)
J'attribue à ce film la Cote