Pol. 2018. Drame de Agnieszka Smoczynska avec Gabriela Muskala, Lukasz Simlat, Iwo Rajski. Une femme instable renoue à contrecoeur avec son mari et leur fils, sans parvenir à se souvenir des raisons qui l'ont poussée à les quitter deux ans plus tôt. Touchant récit de reconstruction psychologique et familiale. Scénario pas toujours crédible et honnête avec le spectateur. Réalisation inventive et tendue. G. Muskala investie et nuancée.
Une femme instable renoue à contrecoeur avec son mari et leur fils, sans parvenir à se souvenir des raisons qui l'ont poussée à les quitter deux ans plus tôt. Touchant récit de reconstruction psychologique et familiale. Scénario pas toujours crédible et honnête avec le spectateur. Réalisation inventive et tendue. G. Muskala investie et nuancée.
Certes, le scénario de Gabriela Muskala, fondé sur une prémisse archiconnue, manque parfois de crédibilité et ne joue pas toujours franc-jeu avec le spectateur. Mais la comédienne, qui incarne avec abandon et nuances la protagoniste, a su imprimer une tonalité féministe bienvenue à ce touchant récit de reconstruction psychologique et familiale, qui a du reste le mérite de se dénouer sur une note réaliste. Par ailleurs, la confusion mentale de l'héroïne est puissamment illustrée à travers le travail sonore et les trouvailles visuelles de la réalisatrice Agnieszka Smoczynska (THE LURE, inédit au Québec). Dans le rôle du gamin condamné à vivre des émotions contradictoires et incompréhensibles pour lui, le petit Iwo Rajski est tout simplement craquant. (Texte rédigé en octobre 2018, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Louis-Paul Rioux