
Dovlatov



Dovlatov
L'avis de Mediafilm
"Il faut du courage pour rester intègre quand on est personne". Cette déclaration d'un personnage secondaire à Sergei Dovlatov résume parfaitement le propos de ce tableau vivant d'un temps révolu et lointain, en même temps si proche. La fascinante musique des mots rappelle le cinéma d'Andrei Zviaguintsev (LEVIATHAN, LOVELESS), et les radicaux partis pris de mise en scène, le SIERANEVADA de Christi Puiu. De la chair de festival en somme. Celle-ci, provenant de Aleksey German Jr., se distingue par la rigueur de sa démonstration des mécanismes de pensée, de parole et de défense des intellectuels dans l'URSS de Leonid Brejnev. La caméra mobile semble s'introduire clandestinement dans des appartements et des bureaux enfumés et surpeuplés, pour épier des conversations chargées d'ironie défiant la censure en direct imposée par les gardiens du régime. On en sort avec les yeux qui piquent et l'impression d'avoir voyagé dans le temps, escorté par l'excellent Milan Maric dans le rôle-titre. Et cela, même si certaines scènes s'étirent et que, dans la durée imposée des plans séquences, les dialogues en mitraille éprouvent parfois la patience des spectateurs. (Texte rédigé en février 2018, dans le cadre du Festival de Berlin)

Synopsis

Année
2018Genre
Drame biographiqueDurée
126 min.Origine
RussieImages


