É.-U. 2018. Drame sentimental de James Foley avec Dakota Johnson, Jamie Dornan, Eric Johnson. Après son mariage avec un milliardaire aux pulsions dominantes, une jeune éditrice est menacée par son ex-patron harceleur, qui a également un vieux compte à régler avec son époux. Adaptation superficielle et inerte du dernier tome de la trilogie de E.L. James. Réalisation procédurale et décorative, reposant sur une surcharge de chansons populaires. Interprétation médiocre. (sortie en salle: 9 février 2018)
Après son mariage avec un milliardaire aux pulsions dominantes, une jeune éditrice est menacée par son ex-patron harceleur, qui a également un vieux compte à régler avec son époux. Adaptation superficielle et inerte du dernier tome de la trilogie de E.L. James. Réalisation procédurale et décorative, reposant sur une surcharge de chansons populaires. Interprétation médiocre. (sortie en salle: 9 février 2018)
Avec sa réalisation procédurale, décorative, reposant sur une surcharge de chansons populaires, James Foley réussit l'exploit de signer une adaptation du très mince dernier tome de la trilogie érotico-policière de E.L. James, qui se révèle encore plus superficielle et vaine que son modèle. Dramatiquement inerte, avec son illustration du luxe décomplexé du 1% et avec ses nombreux - et souvent inutiles - intermèdes sexuels filmés sans tension ni prise de risque, le scénario repose sur une intrigue criminelle mal ficelée, qui se dénoue de manière prodigieusement terne. Et l'enjeu de la naissance imprévue d'un bébé, fondamental dans le livre pour illustrer le dilemme de l'ex-enfant maltraité devenu maniaque du contrôle, est ici réduit à une banale chicane de couple, sans souci de vérité psychologique. Il faut dire que dans le rôle de Christian Grey, Jamie Dornan est plus médiocre que jamais, la chimie entre lui et Dakota Johnson, à peine plus convaincante, étant toujours aussi absente.
Texte : Louis-Paul Rioux