Irl. 2018. Drame de Lance Daly avec Hugo Weaving, James Frecheville, Stephen Rea. En 1847, dans la campagne irlandaise décimée par la famine, un déserteur entreprend de venger la mort des membres de sa famille, provoquée par des représentants du régime britannique. Production indigente et artificielle. Ensemble linéaire et manquant de puissance. Personnages sous-développés mais bien interprétés.
En 1847, dans la campagne irlandaise décimée par la famine, un déserteur entreprend de venger la mort des membres de sa famille, provoquée par des représentants du régime britannique. Production indigente et artificielle. Ensemble linéaire et manquant de puissance. Personnages sous-développés mais bien interprétés.
Les limites budgétaires de ce MICHAEL KOHLHAAS irlandais ont un réel impact sur son rendu artistique. Les images de synthèse, les reconstitutions minimalistes, les figurants en sous effectifs et couverts de haillons noircis, tout crie famine et ça n'a rien de délibéré. Lance Daly aurait dû embrasser l'artificialité de son décor (à la manière d'un Rohmer par exemple) plutôt que d'essayer de masquer son indigence. L'effort est visible, toutes les coutures sont apparentes. Qui plus est, l'intrigue linéaire, qui conduit au duel de rigueur, fortifie cette impression de théâtralité mal assumée. Les interprètes ne sont pas en cause, même si les maigres données psychologiques des personnages qu'ils doivent défendre diminuent leurs occasions de briller. (Texte rédigé en février 2018, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau