É.-U. 2018. Thriller de Brad Anderson avec Jon Hamm, Rosamund Pike, Larry Pine. Un ex-diplomate américain, dont l'épouse a été tuée dix ans plus tôt par des terroristes palestiniens, retourne au Liban afin d'agir comme négociateur dans une affaire d'enlèvement. Exercice de style à l'ancienne. Intrigue un peu machinale mais sans temps mort. Exploitation expressive du décor. Bon duo de vedettes. (sortie en salle: 13 avril 2018)
Un ex-diplomate américain, dont l'épouse a été tuée dix ans plus tôt par des terroristes palestiniens, retourne au Liban afin d'agir comme négociateur dans une affaire d'enlèvement. Exercice de style à l'ancienne. Intrigue un peu machinale mais sans temps mort. Exploitation expressive du décor. Bon duo de vedettes. (sortie en salle: 13 avril 2018)
Beyrouth n'est pas seulement le théâtre de l'histoire racontée par le cinéaste Brad Anderson (THE MACHINIST) et le scénariste Tony Gilroy (MICHAEL CLAYTON, la série "Jason Bourne"). C'est un personnage à part entière, qui nous est révélé debout, dans toute sa splendeur méditerranéenne, durant le prologue. Puis, couchée sous ses ruines fumantes, une décennie plus tard. Dans un temps comme dans l'autre, la ville en étau (Tanger au Maroc lui prête ses traits) tend un miroir aux personnages qui arpentent son labyrinthe. Avec au coeur la "mauvaise conscience" typique des thrillers politiques américains d'autrefois, Anderson et Gilroy examinent ici un autre de ces nombreux événements qui ont pavé la voie à l'État islamique d'aujourd'hui. Leur exercice de style à l'ancienne, bavard mais sans temps mort, s'articule machinalement sous l'effet de jeux de masques et de retournements. Mais le charisme viril de Jon Hamm (BABY DRIVER) et l'intelligence de Rosamund Pike (GONE GIRL) lui donnent sa couleur.
Texte : Martin Bilodeau