É.-U. 2017. Drame de Kate Mulleavy, Laura Mulleavy avec Kirsten Dunst, Pilou Asbaek, Joe Cole. En deuil et rongée par la culpabilité, une employée d'une boutique de marijuana thérapeutique vit des expériences éprouvantes après avoir consommé un mélange potentiellement létal. Exercice de style abscons et dramatiquement inerte. Regard nébuleux sur un enjeu social sensible. Imagerie soignée mais pas foncièrement originale. K. Dunst parfois touchante, souvent opaque. (sortie en salle: 29 septembre 2017)
En deuil et rongée par la culpabilité, une employée d'une boutique de marijuana thérapeutique vit des expériences éprouvantes après avoir consommé un mélange potentiellement létal. Exercice de style abscons et dramatiquement inerte. Regard nébuleux sur un enjeu social sensible. Imagerie soignée mais pas foncièrement originale. K. Dunst parfois touchante, souvent opaque. (sortie en salle: 29 septembre 2017)
Créatrices des extraordinaires costumes de BLACK SWAN, les soeurs Mulleavy ratent hélas leurs débuts à la réalisation avec cet exercice de style abscons, étonnamment banal sur le plan du design de mode, dans lequel elles posent un regard nébuleux sur le sujet sensible de l'euthanasie. Reposant sur une imagerie soignée mais symboliquement convenue, cette méditation sur le deuil et la culpabilité ne prend jamais son envol, le récit laborieux s'attardant sur des scènes de bar aussi insignifiantes que redondantes. Et en brouillant la frontière entre réel et visions hallucinatoires, tout en laissant jusqu'à la fin le spectateur avec ses interrogations et ses hypothèses, les auteures ne font que provoquer la confusion et l'ennui chez ce dernier, échouant dans leur tentative manifeste de lui offrir un objet cinématographique fascinant et énigmatique. Face à une Kirsten Dunst opaque, rarement émouvante, Pilou Asbaek - excellent de retenue dans LA GUERRE - surcharge son jeu, tandis que Joe Cole est gaspillé dans le rôle sous-développé et peu crédible du conjoint incompréhensif.
Texte : Louis-Paul Rioux