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Une Famille syrienne (Insyriated)

Bel. 2017. Drame de Philippe Van Leeuw avec Hiam Abbass, Diamand Bou Abboud, Juliette Navis. Dans la Syrie en guerre, une journée dans la vie d'une famille terrée dans son appartement d'un immeuble vidé de tous ses autres locataires. Puissant huis clos sous les bombes, éclairé par trois regards de femmes. Dénouement à moitié convaincant. Caméra traqueuse, jamais agressive. Distribution impeccable. (sortie en salle: 9 mars 2018)

13 ans + (violence)
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Une Famille syrienne (Insyriated)

13 ans + (violence) 13 ans + (violence)

Bel. 2017. Drame de Philippe Van Leeuw avec Hiam Abbass, Diamand Bou Abboud, Juliette Navis.

Dans la Syrie en guerre, une journée dans la vie d'une famille terrée dans son appartement d'un immeuble vidé de tous ses autres locataires. Puissant huis clos sous les bombes, éclairé par trois regards de femmes. Dénouement à moitié convaincant. Caméra traqueuse, jamais agressive. Distribution impeccable. (sortie en salle: 9 mars 2018)

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Ce soir, Samir, son épouse Halima et leur bébé quittent la Syrie en guerre, pour un ailleurs rempli de promesses. Mais à peine sorti de l'appartement qu'il partage avec une grande famille de son immeuble vidé de tous ses autres locataires, le jeune père est atteint par un tireur embusqué et laissé pour mort dans le parking. Témoin de l'incident, la jeune bonne Delhani en informe sa maîtresse Oum Yazan. Cette dernière lui fait promettre de n'en rien dire à Halima, par crainte que celle-ci, en volant au secours de son mari, ne subisse le même sort. Tandis que Halima continue patiemment de préparer les bagages en prévision du grand voyage, les membres de la famille, terrés dans leur appartement labyrinthique, vaquent à leurs occupations.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Trois expériences, trois regards de femmes, éclairent ce huis clos sous les bombes réalisé par le Belge Philippe Van Leeuw (LE JOUR OÙ DIEU EST PARTI EN VOYAGE). Campé sur la frontière floue et poreuse entre lâcheté et courage, le récit s'échelonnant sur une journée rend très bien compte de l'état d'esprit des individus forcés de se barricader pour survivre. Van Leeuw s'en tient à l'expérience physique et la pression psychologique des protagonistes assiégés pour évoquer tout ce qu'un paysage de guerre ne montre pas, justement. Traqueuse mais jamais agressive, sa caméra épie les gestes, les regards, enregistre l'ignorance de la bonne, l'impuissance de la voisine, le calcul stratégique de la maîtresse des lieux, et par opposition, la lâcheté des hommes. La tension se relâche parfois et le dénouement manque de convaincre tout à fait, mais la distribution est impeccable.

Texte : Martin Bilodeau

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