Fr. 2017. Drame de Christian Duguay avec Dorian Le Clech, Batyste Fleurial, Patrick Bruel. En 1942, un barbier juif parisien organise la fuite de sa famille vers Nice, en zone libre, en obligeant son fils cadet à partir seul avec son grand frère, de deux ans son aîné. Adaptation consciencieuse du roman autobiographique de Joseph Joffo. Traitement versant dans la sensiblerie et le mélo. Reconstitution d'époque crédible. Réalisation vivante. Bons interprètes. (sortie en salle: 16 juin 2017)
En 1942, un barbier juif parisien organise la fuite de sa famille vers Nice, en zone libre, en obligeant son fils cadet à partir seul avec son grand frère, de deux ans son aîné. Adaptation consciencieuse du roman autobiographique de Joseph Joffo. Traitement versant dans la sensiblerie et le mélo. Reconstitution d'époque crédible. Réalisation vivante. Bons interprètes. (sortie en salle: 16 juin 2017)
Après JAPPELOUP et BELLE ET SÉBASTIEN - L'AVENTURE CONTINUE, Christian Duguay poursuit son aventure française avec une adaptation du célèbre roman autobiographique de Joseph Joffo, paru en 1973. Hélas, cette coproduction franco-canadienne consciencieuse, soutenue par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, ne convainc qu'à moitié. Au contraire de Jacques Doillon qui, en 1975, avait transposé avec finesse et naturel ce récit de guerre à hauteur d'enfant, Duguay s'enferre dans les clichés, la sensiblerie et le mélo. Les rares moments de tension sont souvent désamorcés par une musique dramatique trop insistante. La reconstitution d'époque est pourtant crédible - quoiqu'un brin amidonnée -, avec une mention pour les scènes campées dans le marché de Nice, vibrantes et habilement filmées. Idem pour les magnifiques prises de vue aériennes des différents paysages traversés par les jeunes protagonistes. Ces derniers sont interprétés de manière attachante et complice par les débutants Dorian Le Clech et Batyste Fleurial, aux côtés de vétérans adultes aguerris.
Texte : Louis-Paul Rioux
Guillemette Odicino - Télérama
On n'oubliera pas le moment où, à l'annonce de la libération de Paris, Joseph peut enfin hurler "Je suis juif" à pleins poumons. Pendant deux heures, le film n'a fait que tendre vers ce cri libérateur. Cette fierté retrouvée.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Pour exprimer la joie et la complicité, la bataille de polochon s’achève dans un nuage de plumes blanches et sur la plage, le père finit tout habillé dans la mer. Séparations et retrouvailles, nombreuses, s’accompagnent de leur lot de larmes, de musique appuyée et de ralentis.
Marc-André Lussier - La Presse
Le cinéaste québécois emprunte une approche on ne peut plus classique, d'une redoutable efficacité, laquelle évoque un peu l'esprit de LA VITE È BELLA, l'inoubliable film de Roberto Benigni.
François Lévesque - Le Devoir
(...) UN SAC DE BILLES s’adresse d’abord aux plus jeunes et se veut facile à comprendre et à apprécier; lisse et prévisible, mais assumé comme tel. C’est là le genre de productions envers lesquelles il est facile de se montrer cynique en désignant, ici, un manque de personnalité artistique, là, une absence d’audace dans l’approche. Or, le fait est que tout est soigné dans ce film à vocation populaire assumé comme tel.