É.-U. 2017. Drame de guerre de Doug Liman avec Aaron Taylor-Johnson, John Cena, Laith Nakli. En Irak, deux soldats américains tentent désespérément d'échapper aux tirs du sniper qui les a pris pour cible. Huis-clos tendu, au carrefour de l'exercice de style minimaliste et du pamphlet pacifiste. Scénario astucieux, aux développements pas toujours crédibles. Réalisation musclée. Interprétation intense. (sortie en salle: 19 mai 2017)
En Irak, deux soldats américains tentent désespérément d'échapper aux tirs du sniper qui les a pris pour cible. Huis-clos tendu, au carrefour de l'exercice de style minimaliste et du pamphlet pacifiste. Scénario astucieux, aux développements pas toujours crédibles. Réalisation musclée. Interprétation intense. (sortie en salle: 19 mai 2017)
Bien connu pour ses blockbusters hollywoodiens (THE BOURNE IDENTITY, EDGE OF TOMORROW), Doug Liman nous revient avec un petit film indépendant, tourné en 16mm et en 14 jours, au carrefour de l'exercice de style et du pamphlet anti-militariste. Difficile de ne pas penser à Beckett devant ce huis-clos minimaliste et absurde, tendu comme une corde de violon. Basé sur un scénario original et astucieux, l'ensemble captive, malgré quelques éléments peu vraisemblables. Parmi lesquels, de longs échanges radio sadiques, qui permettent au sniper irakien de torturer à distance (et en anglais) ses deux victimes. Heureusement, la précision de la mise en scène (d'une grande clarté spatiale), la richesse des questions abordées et l'intensité de l'interprétation font de ce suspense pour le moins atypique un véritable objet de curiosité. Quelque chose comme un anti-AMERICAN SNIPER qui prendrait un malin plaisir à nous montrer le contrechamp du film d'Eastwood.
Texte : Georges Privet