G.-B. 2017. Comédie dramatique de Michael Winterbottom avec Steve Coogan, Rob Brydon, Rebecca Johnson. Le comédien et scénariste Steve Coogan effectue une virée gastronomique au pays de Don Quixote en compagnie de son vieil ami, l'humoriste et imitateur Rob Brydon. Variation subtile d'un modèle éprouvé. Ensemble léger dissimulant une certaine aigreur. Réalisation à la traîne. Montage à l'emporte-pièce. Bons interprètes. (sortie en salle: 4 août 2017)
Le comédien et scénariste Steve Coogan effectue une virée gastronomique au pays de Don Quixote en compagnie de son vieil ami, l'humoriste et imitateur Rob Brydon. Variation subtile d'un modèle éprouvé. Ensemble léger dissimulant une certaine aigreur. Réalisation à la traîne. Montage à l'emporte-pièce. Bons interprètes. (sortie en salle: 4 août 2017)
THE TRIP. Puis THE TRIP TO ITALY. Et maintenant THE TRIP TO SPAIN. Trois fois, le même programme. Exception faite du décor. Et de quelques variables "superflues". Tels que l'état d'esprit des deux personnages et leur vision aigre-douce sur l'existence, qui nous parviennent par petites touches discrètes, la plupart du temps dans les scènes où les deux acteurs sont seuls ou au téléphone... avec d'autres. Car ils ont beau vivre de grands bouleversements intérieurs, les deux excellents comédiens n'en montrent rien l'un à l'autre. Toute la force du film - à nouveau signé Michael Winterbottom (WELCOME TO SARAJEVO) - tient dans cette contraction de la pensée vraie sous un flot de paroles futiles. Voire, dans cette fêlure dissimulée derrière le miroir, et qui semble particulièrement aigue chez Coogan. Pour le reste, Winterbottom ne réinvente pas la roue. Il laisse parler, ici les paysages, là ses personnages. Son intervention, en apparence minimale, s'exprime dans une énergie du tonnerre dans la première partie (et qui se perd en chemin), ainsi que dans un montage à l'emporte-pièce, décomplexé, à l'image même de ce petit film libre, et limité.
Texte : Martin Bilodeau