G.-B. 2017. Drame d'horreur de David Bruckner avec Rafe Spall, Sam Troughton, Robert James-Collier. Égarés en forêt au cours d'une randonnée dans le nord de la Suède, quatre trentenaires anglais sont attaqués par une bête monstrueuse. Adaptation solide du roman d'Adam Nevill. Recettes connues mixées avec intelligence et aplomb. Nombreux moments terrifiants. Exploitation expressive du décor sylvestre. Acteurs investis.
Égarés en forêt au cours d'une randonnée dans le nord de la Suède, quatre trentenaires anglais sont attaqués par une bête monstrueuse. Adaptation solide du roman d'Adam Nevill. Recettes connues mixées avec intelligence et aplomb. Nombreux moments terrifiants. Exploitation expressive du décor sylvestre. Acteurs investis.
EVIL DEAD, CABIN FEVER et THE WITCH nous viennent spontanément en tête. C'est dire que la recette est connue. Or, pour le bénéfice des amoureux du genre, David Bruckner a brassé les ingrédients avec intelligence et un formidable aplomb dans cette adaptation solide du roman d'Adam Nevill. Pour sa première réalisation en solo (il avait participé aux collectifs THE SIGNAL, V/H/S. et SOUTHBOUND), le cinéaste anglais trousse avec une étonnante aisance de nombreux passages terrifiants, en plus d'exploiter de façon fort expressive l'inquiétant décor sylvestre. En revanche, les effets spéciaux animant l'horrible bête laissent à désirer. Ce qui surprend, en regard du soin apporté aux très réussies séquences oniriques ou hallucinatoires illustrant le sentiment de culpabilité de Luke. Celui-ci est campé avec intensité et énergie par Rafe Spall (LIFE OF PI, THE BIG SHORT), aux côtés d'interprètes moins connus mais tout aussi investis dans des rôles archétypés. (Texte rédigé en septembre 2017, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Louis-Paul Rioux
Par : Yvan Godbout, Québec
Grâce à une mise en scène anxiogène à souhait, le réalisateur David Bruckner parvient à nous garder sur le bout de notre siège jusqu’à la séquence finale. Si le scénario emprunte des sentiers connus, il s’ y greffe malgré tout d’heureuses surprises, mais parvient surtout à ne jamais perdre de vue son point porteur : la culpabilité du personnage principal (excellent Rafe Spall). Pour ce qui est de la fameuse «bête», contrairement à l’avis de M. Rioux, je l’ai non seulement trouvé surprenante dans sa conception, mais surtout, d’une présence très convaincante. En fait, lorsqu’elle apparait enfin dans toute son obscure majesté, j’ai eu l’étrange impression d’être témoin de l’interdit, comme si de l’avoir observé me rendait moi-même victime d’une malédiction païenne… C’est dire l’effet qu’a eu sur moi le visionnement de The Ritual! Pour terminer, je n’ajouterai que ceci : la filiation entre le film de Bruckner et The Blair Witch Project étant assez marquée, j’aurais très bien vu ce film faire figure de remake au lieu du navrant Blair Witch réalisé en 2016 par le pourtant prometteur Adam Wingard. Le remake de Pet Semetary alors (si jamais le duo Kevin Kolsch et Dennis Widmyer n’y parvient pas)?!
J'attribue à ce film la Cote