L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans sa façon de représenter à l'écran la perte cognitive et l'assaut de la maladie sur un couple soudé, Paolo Virzi (LES OPPORTUNISTES, FOLLES DE JOIE) est parvenu à toucher quelque chose d'authentiquement humain. De toute évidence, THE LEISURE SEEKER est l'oeuvre d'un cinéaste possédant de grandes qualités de coeur, ainsi qu'un terrain de jeu inspirant pour les deux monstres sacrés que sont Helen Mirren et Donald Sutherland. Hélas, on n'en trouve pas d'écho dans l'approche stylistique, plan-plan et entièrement dépourvue d'originalité. Pas plus d'ailleurs que dans le scénario à numéros. Celui-ci embrasse large et cède à l'appel de toutes les facilités. En outre, il accorde une place prépondérante à l'enjeu secondaire (les enfants du couple réagissant à la mort prochaine de leurs parents), sans lui consentir la même tendresse. À preuve, le personnage du fils, affreusement mal écrit et dirigé, semble appartenir à un autre film.

Texte : Martin Bilodeau