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The Dinner

É.-U. 2017. Drame de Oren Moverman avec Richard Gere, Laura Linney, Steve Coogan. Dans un restaurant cinq étoiles, un enseignant dépressif et son frère politicien règlent des comptes, sous le regard impuissant de leurs épouses respectives. Proposition dense et théâtrale. Thèmes puissants. Réalisation sophistiquée mais un peu trop voyante. Distribution de qualité dominée par L. Linney. (sortie en salle: 5 mai 2017)

13 ans +
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The Dinner (The Dinner)

13 ans + 13 ans +

É.-U. 2017. Drame de Oren Moverman avec Richard Gere, Laura Linney, Steve Coogan.

Dans un restaurant cinq étoiles, un enseignant dépressif et son frère politicien règlent des comptes, sous le regard impuissant de leurs épouses respectives. Proposition dense et théâtrale. Thèmes puissants. Réalisation sophistiquée mais un peu trop voyante. Distribution de qualité dominée par L. Linney. (sortie en salle: 5 mai 2017)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Oren Moverman
D'après le roman de Herman Koch
Photographie :
Musique :
Montage :
Paul Lohman, enseignant sévèrement dépressif, appréhende vivement le souper qu'il s'apprête à partager avec son frère aîné Stan, politicien de carrière. Mais son épouse Claire apaise son tourment et ensemble, ils retrouvent Stan et son épouse Katelyn dans le restaurant cinq étoiles où ces derniers leur ont donné rendez-vous. D'entrée de jeu, les couteaux volent bas, Paul étant particulièrement agressif envers son frère. Celui-ci, en pleine campagne pour l'adoption d'un projet de loi qu'il pilote, accuse les coups sans broncher. Et pour cause: la rencontre a pour motif un arrangement concernant les fils adolescents de l'un et de l'autre. Les deux cousins seraient complices d'un incident qui a causé la mort d'une sans-abri. Les autorités ne les ont pas encore identifiés, la nouvelle n'a pas éclaboussé les deux familles. Pas encore. Mais la soirée avance et une décision doit être prise.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Oren Moverman (THE MESSENGER, RAMPART) déploie des trésors d'imagination pour styliser façon cinéma (filtres de couleurs, prises de vues inusitées, mouvements d'appareil sophistiqués) une proposition résolument théâtrale, pourtant tirée d'un roman. L'unité de lieu, le texte dense, la progression en actes (apéritif, entrée, plat principal, etc.), les volte-face et les coups de gueule des personnages, on se croirait par moments chez Eugene O'Neill (LONG DAY'S JOURNEY INTO NIGHT) ou chez Edward Albee (WHO'S AFRAID OF VIRGINIA WOOLF?). La distribution de haut niveau facilite par ailleurs la lecture d'un sous-texte assez riche, qui dénonce ou expose les privilèges des nantis, le déni de l'histoire, la distorsion des souvenirs, la perte de repères moraux, etc. Laura Linney brille tout particulièrement en mère courage capable du pire, au côté d'un intense Richard Gere. Par contre, en dépressif extra-lucide, Steve Coogan semble par moments dépassé par la tâche qui lui a été confiée. (Texte rédigé en février 2017, à l'occasion du Festival de Berlin)

Texte : Martin Bilodeau

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