Fr. 2017. Thriller de Coralie Fargeat avec Matilda Lutz, Kevin Janssens, Vincent Colombe. Dans une région désertique, une jeune femme entreprend de se venger des trois chefs d'entreprise qui l'ont violée puis laissée pour morte. Exercice ludique mais racoleur fondé sur un renversement des rôles sexuels. Montage syncopé. Direction photo léchée. Interprétation énergique mais sans nuance. (sortie en salle: 11 mai 2018)
Dans une région désertique, une jeune femme entreprend de se venger des trois chefs d'entreprise qui l'ont violée puis laissée pour morte. Exercice ludique mais racoleur fondé sur un renversement des rôles sexuels. Montage syncopé. Direction photo léchée. Interprétation énergique mais sans nuance. (sortie en salle: 11 mai 2018)
Emboîtant le pas à plusieurs consoeurs tâtant du cinéma de genre (Julia Ducourneau, Ana Lily Amirpour, la Québécoise Izabel Grondin), Coralie Fargeat signe un premier long métrage aux ambitions louables: refuser à la femme le statut de victime pour la transformer en ange exterminateur. Son projet se noie rapidement sous une cascade d'hémoglobine et d'effets de style, ainsi que sur une fétichisation racoleuse des corps. Résultat: un exercice certes ludique, mais que ne s'élève jamais au-delà du "rape and revenge" de série B. Le montage syncopé, la musique dans l'esprit des films de John Carpenter et la direction photo lustrée confèrent au film un vernis pop et sexy. Mais la cinéaste, qui ne parvient jamais à imposer un point de vue original, se vautre dans une esthétique choc fondée sur l'excès. Dans le rôle principal, Matilda Lutz (RINGS) fait preuve d'énergie, mais manque autant de charisme que de nuance.
Texte : Helen Faradji