Fr. 2017. Drame de Emmanuelle Cuau avec Virginie Efira, Renan Prévot, Gilbert Melki. Alors que son fils aîné se laisse entraîner dans de petits trafics par un camarade de lycée, une joaillière veuve se fait refuser au dernier moment l'emploi qu'on lui a promis. Prémisse sociale prometteuse, détournée vers une intrigue criminelle peu crédible. Portrait sensible d'une mère à la fois battante et fragile. Réalisation appliquée, dénuée de réelle tension. Bons interprètes.
Alors que son fils aîné se laisse entraîner dans de petits trafics par un camarade de lycée, une joaillière veuve se fait refuser au dernier moment l'emploi qu'on lui a promis. Prémisse sociale prometteuse, détournée vers une intrigue criminelle peu crédible. Portrait sensible d'une mère à la fois battante et fragile. Réalisation appliquée, dénuée de réelle tension. Bons interprètes.
Ce troisième long métrage d'Emmanuelle Cuau (après CIRCUIT CAROLE et TRÈS BIEN, MERCI, inédits au Québec) délaisse très tôt sa prometteuse prémisse sociale pour s'engager dans la voie du thriller. Un virage inattendu vers le cinéma de genre qui se traduit par un enchaînement de rebondissements tiré par les cheveux et dénué de tension dramatique, en raison d'une mise en scène trop appliquée. Les efforts désespérés d'une mère pour protéger ses enfants et préserver sa dignité devant l'injustice génèrent en revanche des moments intimistes et sensibles, où la cellule familiale désemparée se transforme habilement en un théâtre où mensonges et faux-semblants règnent en maître. Virginie Efira incarne avec finesse cette femme à la fois battante et fragile, face à l'intense Renan Prévot en fils buté et dépassé par les événements. (Texte rédigé en novembre 2017, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Charles-Henri Ramond