É.-U. 2017. Comédie satirique de Alexander Payne avec Matt Damon, Hong Chau, Christoph Waltz. En réponse à la surpopulation mondiale, un laboratoire norvégien met au point un sérum capable de réduire les humains à la taille d'une brosse à dents. Prémisse saugrenue et délibérément trompeuse. Un certain flottement au mitan. Effets numériques saisissants. Excellents interprètes. Épatante Hong Chau. (sortie en salle: 29 décembre 2017)
En réponse à la surpopulation mondiale, un laboratoire norvégien met au point un sérum capable de réduire les humains à la taille d'une brosse à dents. Prémisse saugrenue et délibérément trompeuse. Un certain flottement au mitan. Effets numériques saisissants. Excellents interprètes. Épatante Hong Chau. (sortie en salle: 29 décembre 2017)
La prémisse du nouveau-né d'Alexander Payne (SIDEWAYS, THE DESCENDANTS) est tellement saugrenue qu'on craint immédiatement l'effondrement du film sous son poids. Or, le cinéaste avait son idée, son risque était calculé, et le résultat, bien qu'imparfait, transcende les effets numériques saisissants. Il est vrai que Payne avait une deuxième surprise dans sa manche: Hong Chau, une actrice épatante dont l'irruption au mitan du récit (qui jusque-là flottait dangereusement) a l'effet d'un électrochoc. C'est par son personnage lucide que Payne, plus préoccupé qu'il ne le laissait entendre au départ, verbalise sa douce misanthropie. Que la satire à la TRUMAN SHOW vire à la dystopie d'auteur. Et que le sourire vire au malaise. En alter ego du spectateur, Matt Damon a la tête de l'emploi et l'intériorité nécessaire pour passer d'aveugle à éclairé. En mauvaise conscience (un rôle qu'il peut jouer dans son sommeil) Christoph Waltz est parfait. (Texte rédigé en septembre 2017, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau
Par : Jason Plante, Gatineau
CE PROPHÈTE DU CINÉMA (A même une longue barbe blanche), déçoit en son 7e opus, lui si sarcastique (sideways, Nebraska), dont on prévoyait un délice pour les yeux, s'estompe par des manques flagrants. Non, Damon est parfait; en plus de la découverte de l'année Hong Chau, charismatique et très très drole. Il ne faut pas s'attendre a un classique dans le genre satirique, quoique le commercial moyen y trouvera son compte... que finalement. La prémisse nous attend au mieux, mais j'ai été déçu par cette oeuvre, si loin de Payne et son arriviste (1999, avec l'excellent Matthew Broderick).
J'attribue à ce film la Cote