L’AVIS DE MEDIAFILM

La composition de Melissa Leo en mère supérieure ultra-rigide apporte fermeté et vigueur à cette production autrement hésitante et floue, qui défend chaque chose et son contraire. Le jeu de Margaret Qualley (fille d'Andie McDowell) n'est pas non plus en cause. Bien au contraire, la jeune actrice aux grands yeux bleus rend bien la force de sa dévotion et la pureté de ses intentions. Il reste que, entre la peinture d'époque, le portrait d'une ferveur et la critique d'un monde enclavé, la nouvelle venue Margaret Betts a fort à faire et tire dans tous les sens. Quel message essaie-t-elle de faire passer? Nul ne saurait le dire sur la base de son scénario monotone. À l'inverse toutefois, et abstraction faite des flashbacks plutôt maladroits, la cinéaste fait bon usage de son décor unique (le cloître), dont elle exploite les angles de vues avec une certaine inspiration. Dans le rôle de la mère stéréotypée, la talentueuse Julianne Nicholson ne fait pas de miracle. Contrairement à Dianna Agron (de la série "Glee"), émouvante en future soeur yéyé.

Texte : Martin Bilodeau