Bel. 2017. Drame sentimental de Harry Cleven avec Fleur Geffrier, Elina Lowensohn, Maya Dory. L'histoire d'amour entre un garçon invisible et une jeune fille aveugle est compromise lorsque cette dernière subit une opération lui permettant de recouvrer la vue. Conte pour adultes d'une envoûtante poésie. Récit un peu mince. Réalisation sensible et sensuelle. Trucages à la manière du cinéma des premiers temps. Forte présence de F. Geffrier.
L'histoire d'amour entre un garçon invisible et une jeune fille aveugle est compromise lorsque cette dernière subit une opération lui permettant de recouvrer la vue. Conte pour adultes d'une envoûtante poésie. Récit un peu mince. Réalisation sensible et sensuelle. Trucages à la manière du cinéma des premiers temps. Forte présence de F. Geffrier.
On ne trouve nulle trace de cynisme dans ce charmant conte pour adultes écrit par Thomas Dunzig (LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT) et mis en scène par le Belge Harry Cleven (ABRACADABRA). Palliant un budget très modeste, Cleven recourt à des trucages datant des débuts du cinéma pour simuler la présence à l'écran du rôle-titre, conférant encore plus de poésie à son film, par ailleurs magnifiquement photographié par Juliette Van Dormael, fille de Jaco Van Dormael (TOTO LE HÉROS), qui agit ici à titre de producteur. Un peu mince mais fort bien écrit, le scénario parle admirablement du sentiment amoureux, de la difficulté de vivre en marge, de la douleur de l'abandon et surtout, de la découverte émerveillée des formes et des couleurs par une ex-aveugle. Dans ce rôle, la charismatique Fleur Geffrier irradie, tandis que dans celui de la tendre mère, Elina Lowensohn émeut. (Texte rédigé en octobre 2017, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Louis-Paul Rioux