É.-U. 2017. Drame de Stephen Chbosky avec Jacob Tremblay, Julia Roberts, Owen Wilson. Éduqué à la maison jusqu'à l'âge de 9 ans, un garçon, défiguré en raison d'une malformation congénitale, doit entrer à l'école et affronter le regard des autres enfants. Approche empathique du thème du rejet social. Structure narrative originale reposant sur des points de vue multiples. Quelques excès de sentimentalisme. Réalisation sensible. Attachant J. Tremblay. (sortie en salle: 17 novembre 2017)
Éduqué à la maison jusqu'à l'âge de 9 ans, un garçon, défiguré en raison d'une malformation congénitale, doit entrer à l'école et affronter le regard des autres enfants. Approche empathique du thème du rejet social. Structure narrative originale reposant sur des points de vue multiples. Quelques excès de sentimentalisme. Réalisation sensible. Attachant J. Tremblay. (sortie en salle: 17 novembre 2017)
Les visages déformés, meurtris ou enlaidis sont en général l'apanage des films d'horreur. À l'exception de THE ELEPHANT MAN de David Lynch et MASK de Peter Bogdanovich, qui abordaient avec réalisme et respect le difficile rejet social vécu par les personnes défigurées. Bien qu'appartenant à cette dernière catégorie, WONDER se veut plus attendrissant. Reprenant le regard empathique qu'il portait sur les adolescents de son précédent THE PERKS OF BEING A WALLFLOWER, Stephen Chbosky prend le temps de camper la dynamique familiale afin de nous habituer au visage légèrement boursouflé du protagoniste, pour ensuite varier les points de vue sur la façon de percevoir l'état particulier de ce dernier. Un parti pris narratif original et un traitement sensible, qui n'évite toutefois pas toujours les pièges du sentimentalisme. Sous un maquillage qui contraint son expression, Jacob Tremblay (ROOM) est fort attachant, grâce à ses yeux pétillants et son jeu d'une puissante intériorité. Ses partenaires sont tout aussi convaincants.
Texte : André Caron