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Madame

Fr. 2017. Comédie dramatique de Amanda Sthers avec Toni Collette, Rossy de Palma, Harvey Keitel. Une Américaine de la haute société parisienne provoque un terrible malentendu en obligeant sa bonne à prendre part incognito au grand dîner qu'elle s'apprête à donner. Machinal tricot de malentendus digne d'un théâtre de variétés. Commentaire social désuet. Mise en scène glacée et ostentatoire. Bonne composition de R. De Palma. Distribution inégale. (sortie en salle: 23 mars 2018)

Général
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Madame (Madame)

Général Général

Fr. 2017. Comédie dramatique de Amanda Sthers avec Toni Collette, Rossy de Palma, Harvey Keitel.

Une Américaine de la haute société parisienne provoque un terrible malentendu en obligeant sa bonne à prendre part incognito au grand dîner qu'elle s'apprête à donner. Machinal tricot de malentendus digne d'un théâtre de variétés. Commentaire social désuet. Mise en scène glacée et ostentatoire. Bonne composition de R. De Palma. Distribution inégale. (sortie en salle: 23 mars 2018)

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Les Américains Anne et Bob Fredericks se préparent à donner une grande soirée dans leur villa parisienne. Horrifiée de constater que sa tablée sera composée de 13 convives, la superstitieuse maîtresse de maison oblige sa gouvernante Maria à y prendre part sous un déguisement en se faisant passer pour une vague amie de la famille. Mal lui en prît. Croyant faire une blague, le fils aîné de Bob, dramaturge à succès né d'un premier mariage, aiguise l'appétit du commissaire-priseur David Morgan en lui soufflant à l'oreille que Maria est une aristocrate richissime cherchant à passer incognito. Ce dernier se met aussitôt à lui chanter la pomme, réveillant chez la gouvernante espagnole au physique ingrat des velléités d'indépendance qui déplaisent terriblement à Madame. Tandis que celle-ci tente de ramener sa bonne dans le droit chemin, Bob, au bord de la ruine, mise son salut sur l'authentification d'un tableau du Caravage.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Qui donc a pu croire neuves pareilles idées reçues sur la lutte des classes, pareils fantasmes anglo-saxons sur la Ville Lumière? Ce machinal tricot de malentendus serait mieux à sa place sur la scène d'un quelconque théâtre de variétés. Dans les années 1980 de surcroît, époque où les mises en abyme savaient surprendre, les caricatures de la bourgeoisie savaient faire rire, et où Pedro Almodovar savait exploiter avantageusement ce magnifique épouvantail qu'est Rossy De Palma (FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS). Celle-ci, trop rare au cinéma, est la seule interprète de la distribution à jouer juste, Tony Collette en faisant des tonnes aux côtés d'un Harvey Keitel au repos complet. La mise en scène glacée et ostentatoire, qui ne tire jamais le plein potentiel des situations, s'en remet à son unique parti pris esthétique un tant soit peu inspiré. À savoir, le format d'image et l'approche frontale de la caméra, qui se font l'écho de la toile de grand maître qui sert d'enjeu secondaire oubliable à un film qui l'est tout autant.

Texte : Martin Bilodeau

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