G.-B. 2017. Drame de Roger Michell avec Sam Claflin, Rachel Weisz, Holliday Grainger. Héritier de la fortune de son cousin, un jeune homme tombe follement amoureux de la veuve de ce dernier, malgré les terribles soupçons qui pèsent contre elle. Adaptation fidèle du roman de Daphne Du Maurier. Récit à la fois fiévreux et languissant. Réalisation très soignée. R. Weisz excellente. S. Claflin investi mais inégal. (sortie en salle: 9 juin 2017)
Héritier de la fortune de son cousin, un jeune homme tombe follement amoureux de la veuve de ce dernier, malgré les terribles soupçons qui pèsent contre elle. Adaptation fidèle du roman de Daphne Du Maurier. Récit à la fois fiévreux et languissant. Réalisation très soignée. R. Weisz excellente. S. Claflin investi mais inégal. (sortie en salle: 9 juin 2017)
Après Jane Austen (PERSUASION), Roger Michell adapte Daphne du Maurier avec une égale fidélité dans ce film en costumes délicat et soigné. Cependant, c'est de manière très classique qu'il traite ce récit victorien sur l'amour et les apparences, imaginé en 1951 par l'auteure de REBECCA et THE BIRDS. À la fois fiévreux et languissant, l'ensemble manque de rythme et de réel mystère, du moins pour un spectateur contemporain. En revanche, les paysages escarpés des Cornouailles et les charmes florentins sont fort bien exploités par le réalisateur de NOTTING HILL et HYDE PARK ON HUDSON. Ses séquences en intérieur témoignent également d'une grande attention aux éclairages et aux cadrages. Avec d'infinies nuances, Rachel Weisz (THE CONSTANT GARDENER, THE LOBSTER) exprime toute l'ambiguïté d'un personnage insaisissable, face à un Sam Claflin (ME BEFORE YOU) investi mais sans envergure, comparé à Richard Burton, qui incarnait Philip avec beaucoup plus de prestance dans l'adaptation réalisée par Henry Koster en 1952. En avocat italien aux motifs flous, Pierfrancesco Favino (ROMANZO CRIMINALE) amuse et intrigue en égale mesure.
Texte : Louis-Paul Rioux