Can. 2017. Comédie dramatique de Luc Picard avec Milya Corbeil-Gauvreau, Henri Picard, Anthony Bouchard. En pleine crise d'Octobre 1970, une adolescente, dont le père se meurt d'un cancer, fomente un plan inspiré de l'actualité politique afin de ne pas être placée en famille d'accueil. Réflexion intelligente sur l'adolescence et ses illusions, tirée du roman de Nicole Bélanger. Quelques passages tirés par les cheveux. Bonne reconstitution d'époque. M. Corbeil-Gauvreau excellente. (sortie en salle: 22 septembre 2017)
En pleine crise d'Octobre 1970, une adolescente, dont le père se meurt d'un cancer, fomente un plan inspiré de l'actualité politique afin de ne pas être placée en famille d'accueil. Réflexion intelligente sur l'adolescence et ses illusions, tirée du roman de Nicole Bélanger. Quelques passages tirés par les cheveux. Bonne reconstitution d'époque. M. Corbeil-Gauvreau excellente. (sortie en salle: 22 septembre 2017)
Tour à tour drôle et poignant, LES ROIS MONGOLS brosse avec intelligence le portrait d'une adolescente des années 1970 (excellente Milya Corbeil-Gauvreau) qui enrage de ne pas être libre de ses paroles et de ses actions. D'y voir le reflet de l'état d'esprit du Québec contestataire de l'époque, il n'y a qu'un pas, facile à franchir quand le cinéaste aux commandes s'appelle Luc Picard. Partant du roman de Nicole Bélanger - qui a participé elle-même à l'adaptation -, l'auteur de L'AUDITION fait en effet de la petite histoire de Manon, racontée sur quelques semaines, la métaphore de celle (sur trois décennies) de la nation québécoise. Si certains développements, dont le voyage en autobus, apparaissent tirés par les cheveux, la reconstitution d'époque s'avère crédible, un grand soin ayant été apporté à la photographie. Ainsi, les scènes urbaines baignent dans un halo grisâtre, à l'image de la vie des protagonistes, alors que les séquences à la campagne se révèlent plus lumineuses. Enfin, les cinéphiles reconnaîtront dans le personnage de l'assistante sociale (jouée par Sophie Cadieux) un bel hommage au chef-d'oeuvre LES ORDRES de Michel Brault.
Texte : Olivier Lefébure
Charles-Henri Ramond - Films du Québec
(...) si la narration à la première personne peut faire merveille dans le contexte d’un roman, elle ne donne pas toujours les effets escomptés au cinéma. C’est le cas ici. (...) Au rang des satisfactions, signalons l’habile direction d’acteurs qui nous révèle quatre jeunes comédiens impeccables dans leur manière d’exprimer tant la révolte que l’innocence.
Luc Picard - Le Huffington Post Québec
"Chez les quatre, j'ai vu la capacité d'être juste vrais et honnêtes, et l'intelligence de savoir dans quels univers ils sont. Milya a une maturité dans le regard, comme une vieille âme. Henri est assez charismatique, et c'est un très bon acteur. Anthony est un peu irrésistible en soi. Alexis, lui, a le rôle le plus effacé des quatre mais, chaque fois que je lui donnais un peu de place, il la prenait."
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Luc Picard a su raconter cette histoire d’enfance et de perte d’innocence avec une belle sensibilité et une délicate touche d’humour. LES ROIS MONGOLS aborde des sujets sérieux et dramatiques en gardant une certaine légèreté et en évitant de tomber dans le côté didactique d’un film historique. La trame musicale, qui comprend plusieurs chansons populaires de l’époque, (...) est particulièrement bien choisie et apporte une belle énergie au film.
Manon Dumais - Le Devoir
(...) rehaussée par la photo de François Dutil, tantôt aux teintes grisâtres pour les scènes urbaines, tantôt aux chaleureuses teintes automnales pour les scènes à la campagne, cette charmante adaptation du roman de Nicole Bélanger dévoile une nouvelle facette de la sensibilité de Luc Picard, qui orchestre avec bonheur conte à saveur sociale, page d’histoire politique et récit d’apprentissage.
Josée Lapointe - La Presse
Avec sa musique et sa reconstitution parfaite des années 70, LES ROIS MONGOLS nous plonge avec délectation dans un quartier populaire de Montréal. Mais si l'aspect politique est toujours présent, (...) c'est le quatuor de jeunes qui en est le principal atout. Les quatre comédiens sont crédibles et portent le film sur leurs épaules. Mylia Corbeil-Gauvreau donne à sa Manon regard de feu, hargne et sensibilité.