Can. 2017. Comédie de moeurs de Nicolas Monette avec Mélissa Désormeaux-Poulin, Martin Matte, Karine Gonthier-Hyndman. Déterminée à prouver qu'elle n'est pas sage et prévisible, une jeune mère se donne comme défi de tenter l'expérience du triolisme, à l'insu de son mari. Exploration inégalement inspirée de la sexualité féminine. Dialogues résolument grossiers et grivois. Réalisation sage. Interprétation caricaturale. M. Désormeaux-Poulin investie. (sortie en salle: 29 décembre 2017)
Déterminée à prouver qu'elle n'est pas sage et prévisible, une jeune mère se donne comme défi de tenter l'expérience du triolisme, à l'insu de son mari. Exploration inégalement inspirée de la sexualité féminine. Dialogues résolument grossiers et grivois. Réalisation sage. Interprétation caricaturale. M. Désormeaux-Poulin investie. (sortie en salle: 29 décembre 2017)
Franche mais inégalement inspirée, cette exploration de la sexualité féminine mitraille des dialogues résolument grossiers et grivois, qui contrastent avec la mise en scène sage et somme toute pudique de Nicolas Monette (AURÉLIE LAFLAMME - LES PIEDS SUR TERRE). Prenant le contrepied des comédies de moeurs au masculin de Ricardo Trogi (QUÉBEC-MONTRÉAL, HORLOGE BIOLOGIQUE), le réalisateur et son scénariste Benoit Pelletier (LE SENS DE L'HUMOUR) orchestrent un récit d'amitié féminine corsé, où les hommes apparaissent toutefois exagérément mous. En outre, dans ce qui se voudrait une version québécoise de BRIDESMAIDS, ROUGH NIGHT et BAD MOMS, la saveur locale est insuffisamment mise en valeur, à l'exception d'un épisode à Montréal-Nord très connoté, et franchement raté. Reste que l'ensemble est mené avec rythme et comporte un ou deux flash oniriques amusants. Égal à lui-même, l'humoriste Martin Matte laisse généreusement la vedette à une Mélissa Désormeaux-Poulin (INCENDIES) investie et à l'aise dans le registre comique. Faute d'un scénario mieux étoffé, leurs partenaires versent dans la caricature.
Texte : André Caron