L’AVIS DE MEDIAFILM

À mille lieues des classiques de Thomas Malory et Alfred Tennyson, Guy Ritchie livre une réinvention survoltée et incohérente de la légende arthurienne, dans la lignée de ses énergiques SHERLOCK HOLMES et THE MAN FROM U.N.C.L.E.. Empruntant généreusement à des dizaines de films et séries télévisées (allant de "Game of Thrones" à THE LORD OF THE RINGS, en passant par ROBIN HOOD), Ritchie accouche d'un fourre-tout abracadabrant, dans la forme comme dans le fond. Abandonnant les personnages de Merlin et Lancelot (sans doute réservés aux suites déjà annoncées), l'ensemble est clairement construit en fonction des modes du moment (amitiés viriles aux airs de "bromance", musique frôlant le "death metal", construction d'un monde fantastique à la Marvel, etc.). Si les mouvements de caméra impressionnent par moments, la laideur de la direction artistique donne vite à l'ensemble des airs de parodie. Le rythme frénétique et l'interprétation sans nuance achèvent de transformer l'expérience du spectateur en véritable test d'endurance.

Texte : Georges Privet