G.-B. 2017. Drame historique de Gurinder Chadha avec Hugh Bonneville, Gillian Anderson, Manish Dayal. L'histoire du dernier vice-roi de l'Inde coloniale, de sa famille et de son personnel de maison, à l'aube de la partition qui a donné naissance à l'État du Pakistan. Page d'histoire verbeuse et vieille école sur le déchirement identitaire. Inégal mariage de tons. Mise en scène grandiloquente. Bonne composition de G. Anderson. (sortie en salle: 1 septembre 2017)
L'histoire du dernier vice-roi de l'Inde coloniale, de sa famille et de son personnel de maison, à l'aube de la partition qui a donné naissance à l'État du Pakistan. Page d'histoire verbeuse et vieille école sur le déchirement identitaire. Inégal mariage de tons. Mise en scène grandiloquente. Bonne composition de G. Anderson. (sortie en salle: 1 septembre 2017)
Gurinder Chadha (BEND IT LIKE BECKHAM) faufile ici la petite histoire de sa famille dans la grande histoire de la partition de l'Inde. Hélas pour nous, VICEROY'S HOUSE est rien de mieux qu'un téléthéâtre verbeux et vieille école, inférieur aux pires films de James Ivory. D'entrée de jeu, le ton, entre le décorum anglais à la "Downton Abbey" et l'esprit pittoresque de Bollywood, est donné. Le mariage manque de goût, l'épreuve sera longue, le récit, fondé sur le déchirement identitaire, chiche en éléments rédempteurs. Au nombre de ces derniers, la performance sensible et physiquement expressive de Gillian Anderson (THE HOUSE OF MIRTH), qui semble appartenir à un autre film. Ou à une version réussie de celui-ci, si toutes les forces contraires (mise en scène grandiloquente, soliloques interminables, sous-intrigue shakespearienne) avaient été neutralisées. (Texte rédigé en février 2017, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau