Can. 2017. Drame de Simon Lavoie avec Marine Johnson, Antoine L'Écuyer, Jean-François Casabonne. Vivant isolés dans un manoir délabré, une fille élevée comme un garçon et son frère doivent composer avec le suicide de leur père, qui leur a caché la vérité sur leur famille. Adaptation à la fois libre et respectueuse du roman de Gaétan Soucy. Réalisation somptueuse. Photographie expressive et soignée. Quelques effets ostentatoires. Jeu à fleur de peau de M. Johnson. (sortie en salle: 3 novembre 2017)
Vivant isolés dans un manoir délabré, une fille élevée comme un garçon et son frère doivent composer avec le suicide de leur père, qui leur a caché la vérité sur leur famille. Adaptation à la fois libre et respectueuse du roman de Gaétan Soucy. Réalisation somptueuse. Photographie expressive et soignée. Quelques effets ostentatoires. Jeu à fleur de peau de M. Johnson. (sortie en salle: 3 novembre 2017)
Cinq ans après avoir exploré l'univers sombre d'Anne Hébert dans LE TORRENT, Simon Lavoie renoue avec le Québec rural de la Grande Noirceur avec cette adaptation à la fois libre et respectueuse du célèbre roman - pourtant réputé inadaptable - du regretté Gaétan Soucy. Bien qu'il ait sacrifié le langage châtié et désuet du narrateur, dont l'identité était révélée à mi-parcours dans le livre, le cinéaste a su préserver les mystères de ce conte gothique, qui évoque autant les passions exacerbées des romans des soeurs Brontë que la cruauté des contes d'Andersen. Si on peut lui reprocher quelques effets de style ostentatoires, la photographie en noir et blanc très soignée de Nicolas Canniccioni (LES DÉMONS de Philippe Lesage) traduit parfaitement l'atmosphère étrange et macabre du roman. La solaire Marine Johnson brille par son interprétation à fleur de peau d'une jeune fille à la sensualité animale, face à l'exalté Jean-François Casabonne (LE RING), dans un rôle de père tourmenté taillé sur mesure pour lui.
Texte : Manon Dumais
Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke
Fable percutante de la moralité du Québec rural du début du XXe siècle dominé par le clergé. Mise en scène sobre bien maîtrisée. Images d’une grande beauté. Éléments horrifiques moins convaincants. Excellents interprètes émouvants.
J'attribue à ce film la Cote