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L'Insulte (Kadiya rakem 23)

Lib. 2017. Drame de Ziad Doueiri avec Adel Karam, Kamel El Basha, Rita Hayek. Une dispute entre un chrétien libanais et un réfugié palestinien se retrouve devant les tribunaux, ravivant des blessures historiques qui embrasent le pays tout entier. Drame judiciaire aux airs de fable contemporaine. Scénario ambitieux, mais un peu artificiel. Réalisation efficace, au dynamisme forcé. Interprétation de haut niveau. (sortie en salle: 2 février 2018)

Général
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L'Insulte (Kadiya rakem 23)

Général Général

Lib. 2017. Drame de Ziad Doueiri avec Adel Karam, Kamel El Basha, Rita Hayek.

Une dispute entre un chrétien libanais et un réfugié palestinien se retrouve devant les tribunaux, ravivant des blessures historiques qui embrasent le pays tout entier. Drame judiciaire aux airs de fable contemporaine. Scénario ambitieux, mais un peu artificiel. Réalisation efficace, au dynamisme forcé. Interprétation de haut niveau. (sortie en salle: 2 février 2018)

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Palestinien réfugié à Beyrouth, Yasser travaille à la construction d'un immeuble dans le quartier de Toni, garagiste chrétien. Constatant que l'eau de la gouttière du balcon de ce dernier risque de s'écouler sur les passants, l'ouvrier entreprend une réparation de fortune. Mais Toni s'empresse de la détruire avant même qu'elle ne soit complétée. S'ensuit un échange d'insultes, qui vire peu après à la violence physique. L'affaire se retrouve devant les tribunaux, où Toni est représenté par un vieil avocat rusé et Yasser, par la fille rebelle de celui-ci. De témoignages en révélations, les blessures historiques remontent à la mémoire de l'auditoire, de sorte que la dispute entre les deux hommes menace de s'étendre à l'ensemble du Liban.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le musulman Ziad Doueiri et son ex-épouse chrétienne Joëlle Touma aiment équilibrer les forces en présence lorsqu'ils s'attaquent à des projets aux situations volatiles, comme L'ATTENTAT en 2012. D'où, peut-être, l'aspect un peu artificiel et théâtral de ce drame judiciaire aux airs de fable contemporaine, qui aborde de front - et avec une réelle ambition - des sujets aussi difficiles qu'importants, à commencer par la manière dont les conflits passés déteignent sur ceux du présent. La réalisation, bien qu'efficace, affiche un dynamisme forcé, proche du thriller, d'où la curieuse impression de se trouver devant un film au carrefour des drames sociaux d'Asghar Farhadi (LA SÉPARATION) et des suspenses politiques de Costa-Gavras (Z, MISSING). Reste que l'ensemble est prenant et met en scène des acteurs de haut niveau, capables de nuancer les idées d'un discours intelligent et fascinant, mais inégalement articulé.

Texte : Georges Privet

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