É.-U. 2017. Comédie dramatique de Matt Spicer avec Aubrey Plaza, Elizabeth Olsen, Wyatt Russell. Obnubilée par les réseaux sociaux, une déséquilibrée s'installe à Los Angeles où elle espère nouer des liens avec une célébrité d'Instagram. Fable douce-amère, à la jonction de la satire et du réalisme. Quelques flottements narratifs. Réalisation vivante et parfois imaginative. A. Plaza d'une vulnérabilité déchirante. (sortie en salle: 18 août 2017)
Obnubilée par les réseaux sociaux, une déséquilibrée s'installe à Los Angeles où elle espère nouer des liens avec une célébrité d'Instagram. Fable douce-amère, à la jonction de la satire et du réalisme. Quelques flottements narratifs. Réalisation vivante et parfois imaginative. A. Plaza d'une vulnérabilité déchirante. (sortie en salle: 18 août 2017)
À l'instar de Kristen Wiig dans le méconnu WELCOME TO ME, Aubrey Plaza casse son image d'actrice comique (THE DO IT LIST, THE LITTLE HOURS) pour camper une solitaire en détresse psychologique, qui tente de se réinventer grâce à un afflux d'argent inespéré. Le dénouement poignant lui donne d'ailleurs l'occasion d'exprimer une vulnérabilité déchirante, inédite dans sa filmographie. Relevé par une réalisation vivante et parfois imaginative, ce SINGLE WHITE FEMALE pour la génération Facebook, dans lequel la satire et la réalité convergent de manière troublante, constitue une modeste mais jolie réussite. Tout au plus peut-on déplorer quelques flottements narratifs et ellipses commodes. En égérie superficielle, moins lucide sur sa valeur réelle que son artiste raté de mari, Elizabeth Olsen est excellente. Et dans le rôle ingrat du petit ami manipulé et monomaniaque, O'Shea Jackson Jr. (STRAIGHT OUTTA COMPTON) procure au film ses moments de drôlerie les plus attendrissants.
Texte : Louis-Paul Rioux