É.-U. 2017. Western de Scott Cooper avec Christian Bale, Rosamund Pike, Rory Cochrane. En 1892 au Nouveau-Mexique, un officier qui hait les Amérindiens reçoit l'ordre d'escorter un chef cheyenne mourant, détenu depuis sept ans, jusqu'à ses terres ancestrales au Montana. Récit de rédemption et de réconciliation entre les peuples sincère, bien que plutôt schématique. Mise en scène lyrique, campée dans des paysages grandioses. C. Bale intense et ténébreux. (sortie en salle: 19 janvier 2018)
En 1892 au Nouveau-Mexique, un officier qui hait les Amérindiens reçoit l'ordre d'escorter un chef cheyenne mourant, détenu depuis sept ans, jusqu'à ses terres ancestrales au Montana. Récit de rédemption et de réconciliation entre les peuples sincère, bien que plutôt schématique. Mise en scène lyrique, campée dans des paysages grandioses. C. Bale intense et ténébreux. (sortie en salle: 19 janvier 2018)
Le réalisateur de OUT OF THE FURNACE retrouve l'intense et ténébreux Christian Bale pour ce western contemplatif au propos révisionniste, dans la veine de DANCES WITH WOLVES. Cela dit, Scott Cooper marque davantage de points avec sa mise en scène lyrique, campée dans des décors sauvages souvent grandioses, que par son récit de rédemption et de réconciliation entre les peuples plutôt schématique et parfois appuyé, bien qu'indéniablement sincère. De fait, les personnages autochtones, trop à l'arrière-plan, sont dépeints comme des guerriers sadiques ou des sages pacifistes, sans zone de gris entre les deux. Par ailleurs, la conversion du protagoniste, de militaire haineux et violent à ami indéfectible de son ancien ennemi juré, est trop subite pour convaincre. En revanche, l'idylle naissante entre l'officier valeureux et la veuve traumatisée est illustrée de manière plus délicate et subtile, en grande partie grâce au jeu sensible de Rosamund Pike. Rory Cochrane s'illustre également dans le rôle du fidèle second désabusé et rongé par le remords.
Texte : Louis-Paul Rioux
Émilie Côté - La Presse
"Sous ses airs de western d'époque, HOSTILES n'échappe pas à certains raccourcis cinématographiques, mais il nous met en plein visage des préoccupations bien actuelles - notamment aux États-Unis - la xénophobie et la volonté de garder sa famille - ou les siens - en sécurité."
André Lavoie - Le Devoir
"Voilà déjà un bon moment que le western se dépouille peu à peu de ses oripeaux machistes et racistes, et HOSTILES, du doué Scott Cooper (CRAZY HEART, BLACK MASS), s’inscrit dans cette généreuse continuité grâce à cette impressionnante galerie de personnages rongés par la culpabilité et le doute."
Jules Couturier - Séquences
"Suivant la longue tradition du "Buddy movie" selon laquelle deux héros aux antipodes l’un de l’autre doivent collaborer malgré leurs différences et finissent par s’entendre et se respecter mutuellement, HOSTILES ne fait pas dans la subtilité."
Allan Hunter - Screen Daily
"Christian Bale’s Blocker is a gruff, taciturn figure more likely to grunt or nod his head than utter a sentence. Hardened by all the killing and hatred, he is similar to John Wayne’s brutal racist Ethan Edwards in THE SEARCHERS (1956). Over the course of the film, Blocker becomes a changed man and it is a transformation marked by pensive moments, dawning realisation, lost friendships and anguish that all too rarely finds a expression."
Peter Debruge - Variety
"though it basically argues that the surest way to overcome racism is to spend some time getting to know “the other,” Cooper’s film offers audiences no such opportunity, depriving its native characters of so much as a single scene in which they are treated as anything more than abstract plot devices in service of the white folks’ enlightenment."