Can. 2017. Documentaire de Nicolas Paquet . Deux propriétaires de cantines rurales tentent de faire valoir le rôle que jouent leur établissement dans leurs communautés. Regard sincère et touchant sur de petits commerces de l'ombre. Propos manquant de profondeur analytique. Ensemble dégageant un charme rural. Jolie trame sonore. (sortie en salle: 20 avril 2018)
Deux propriétaires de cantines rurales tentent de faire valoir le rôle que jouent leur établissement dans leurs communautés. Regard sincère et touchant sur de petits commerces de l'ombre. Propos manquant de profondeur analytique. Ensemble dégageant un charme rural. Jolie trame sonore. (sortie en salle: 20 avril 2018)
Nicolas Paquet (CEUX COMME LA TERRE) pose un regard sincère et touchant sur ces petits commerces de l'ombre, qui poursuivent une tradition culturelle, au même titre que les cabanes à sucre, auxquelles il avait déjà consacré un court métrage ("Les sucriers"). Attaché au quotidien des individus, le film nous fait prendre connaissance d'un environnement de travail astreignant, qui prend souvent le pas sur la vie de famille. L'ambiance particulière de ces lieux hors du temps est agrémentée d'une certaine poésie réaliste, que les images de François Vincelette et François Gamache restituent adroitement. Bref, le charme de la ruralité opère, aidé en cela par la jolie trame sonore aux accents folk signée par Fred Fortin. Cela dit, le propos atteint rapidement ses limites. Le questionnement sur l'avenir indécis de cette industrie marginale manque de profondeur et d'analyse, comme si le cinéaste était resté trop proche de son sujet. À ce chapitre, on aurait aimé en savoir plus sur l'importance des cantines dans leur milieu, et entendre les points de vue des clients ou des élus locaux par exemple.
Texte : Charles-Henri Ramond