Fr. 2017. Comédie dramatique de Anne-Gaëlle Daval avec Florence Foresti, Mathieu Kassovitz, Josée Drevon. En rémission d'un cancer du sein, une mère célibataire résiste aux avances d'un séducteur en série et participe sans enthousiasme à un spectacle visant à lui faire accepter son corps. Portrait de femme tragicomique écrit d'une main sûre. Belle vérité psychologique. Suspense fabriqué au dénouement. Réalisation souple et discrète. F. Foresti touchante dans un contre-emploi. (sortie en salle: 30 juin 2017)
En rémission d'un cancer du sein, une mère célibataire résiste aux avances d'un séducteur en série et participe sans enthousiasme à un spectacle visant à lui faire accepter son corps. Portrait de femme tragicomique écrit d'une main sûre. Belle vérité psychologique. Suspense fabriqué au dénouement. Réalisation souple et discrète. F. Foresti touchante dans un contre-emploi. (sortie en salle: 30 juin 2017)
Chef costumière de "Kaamelott", la série-culte de son mari Alexandre Astier (ASTÉRIX - LE DOMAINE DES DIEUX), Anne-Gaëlle Daval fait des débuts prometteurs derrière la caméra avec ce portrait de femme tragicomique, qui repose sur un touchant contre-emploi de l'humoriste Florence Foresti. Celle-ci est du reste bien entourée par un Mathieu Kassovitz sobre et attachant, une Nicole Garcia cassante et sensible, quoiqu'à la limite de la caricature, et une Josée Drevon (la mère du roi Arthur dans "Kaamelott") excellente en matriarche butée. Écrit d'une main sûre par la cinéaste autodidacte, le scénario se démarque par son sens de la formule, mais plus encore par la vérité psychologique des situations. À signaler: une description très juste du trou noir vécu par une patiente obligée de se prendre en main après avoir été encadrée et dorlotée pendant des mois par le personnel infirmier, une jolie leçon de séduction offerte à deux vieillards maladroits et une illustration euphorisante de la réappropriation corporelle. Hormis un suspense fabriqué en bout de course, la réalisation privilégie la souplesse et la discrétion, sans souci de recherche formelle.
Texte : Louis-Paul Rioux