É.-U. 2017. Drame sentimental de James Foley avec Dakota Johnson, Jamie Dornan, Eric Johnson. Tandis qu'il renonce à ses pulsions dominantes pour bâtir une véritable relation amoureuse avec une assistante-éditrice, un milliardaire est rattrapé par son passé trouble. Adaptation désincarnée et ennuyeuse du roman de E.L. James. Psychologie superficielle. Réalisation lisse, dénuée de tension dramatique. Interprétation médiocre. (sortie en salle: 10 février 2017)
Tandis qu'il renonce à ses pulsions dominantes pour bâtir une véritable relation amoureuse avec une assistante-éditrice, un milliardaire est rattrapé par son passé trouble. Adaptation désincarnée et ennuyeuse du roman de E.L. James. Psychologie superficielle. Réalisation lisse, dénuée de tension dramatique. Interprétation médiocre. (sortie en salle: 10 février 2017)
Le deuxième tome de la saga érotique de E.L. James est chiche en éléments dramatiques, mais demeure riche en données psychologiques, rendant le plus souvent cohérentes les décisions prises par l'héroïne. Or, pour l'adapter au cinéma, Niall Leonard, époux de la romancière, a fidèlement conservé ce mince matériau narratif, mais en évacuant les motivations profondes des personnages. D'où un récit désincarné et ennuyeux, aux péripéties parfois risibles, car survenant comme un cheveu sur la soupe. Si dans FIFTY SHADES OF GREY, la réalisatrice Sam Taylor-Johnson parvenait presque à poser un regard féministe sur le récit, James Foley (PERFECT STRANGER) signe une mise en scène sans point de vue, bien que visuellement léchée, qui se signale par son absence de tension dramatique (cf. la séquence bâclée de l'hélicoptère en détresse). Quant aux scènes de sexe et de "bondage" qui ont fait la renommée des romans, elles semblent ici curieusement accessoires, en plus d'être filmées sans invention ni sensualité. Habitée et expressive dans le premier film, Dakota Johnson est cette fois médiocre, quoique toujours photogénique, à l'instar de son peu charismatique partenaire.
Texte : Louis-Paul Rioux