Can. 2017. Drame de Alexis Durand-Brault avec Gabriel Sabourin, Denise Filiatrault, Sophie Lorain. Huit ans après avoir coupé les ponts, un romancier se rend au chevet de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, avec l'espoir de régler des comptes avec elle. Adaptation fine du roman de Robert Lalonde. Réalisation habile et élégante. Ensemble manquant parfois de puissance. Excellente distribution. (sortie en salle: 14 avril 2017)
Huit ans après avoir coupé les ponts, un romancier se rend au chevet de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, avec l'espoir de régler des comptes avec elle. Adaptation fine du roman de Robert Lalonde. Réalisation habile et élégante. Ensemble manquant parfois de puissance. Excellente distribution. (sortie en salle: 14 avril 2017)
Avec finesse et intelligence, l'acteur et scénariste Gabriel Sabourin (AMSTERDAM, MIRACULUM) a extériorisé pour le grand écran le monologue intérieur que constitue le roman de Robert Lalonde. Et Alexis Durand-Brault, qui a bien saisi la force tellurique du matériau fondé sur le secret et la colère enfouie, le restitue avec doigté et élégance, à travers cette oeuvre tranquille, qui manque parfois de puissance ou de surprise, mais jamais d'émotion. En somme, le film est à l'image de son personnage, un écrivain qui, ayant du mal à exprimer sa pensée et ses sentiments, les sublime dans la création. Sabourin est particulièrement juste et habité dans la peau de cet absent tourmenté, dont la quête de vérité tient autant du pardon que de la rédemption. La rare Denise Filiatrault et sa fille Sophie Lorain sont quant à elles émouvantes et crédibles en muses orphelines lumineuses et glaçantes, vulnérables et lâches. Les deux actrices procurent quelques très beaux moments à un film d'hiver aux tons vert-de-gris, qui frôle parfois la grâce mais vise toujours juste, droit au coeur.
Texte : Martin Bilodeau
Charles-Henri Ramond - Films du Québec
Au rang des satisfactions, notons une réalisation tout en retenue, et assez loin de l’esbroufe de LA PETITE REINE, qui se promène entre les époques par un jeu de va-et-vient monté de façon adroite et fluide.
Pascal Grenier - Cinéfilic
La force du sujet est le principal atout du film, et certains passages réussis font oublier une certaine lourdeur dans l’écriture ou la mise en images.
Julie Vaillancourt - Séquences
Il en découle un film au rythme lent, davantage dans l’observation que dans l’action. La musique, signée Coeur de Pirate, pousse la note mélodramatique avec délicatesse.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
C’est sur ce registre – celui de la tendresse – que se joue cette histoire. Les sentiments, jamais clairement exprimés et tendus comme la corde d’un violon, affleurent à la surface, Denise Filiatrault, Sophie Lorain et Gabriel Sabourin constituant un trio parfaitement accordé, malgré plusieurs lourdeurs de répliques qu’on devine dues au passage de l’écrit au parlé.
Marc-André Lussier - La Presse
Face à Denise Filiatrault, qui module avec maestria une partition complexe, Gabriel Sabourin est impeccable. D'ailleurs, C'EST LE COEUR QUI MEURT EN DERNIER n'aurait sans doute pas le même impact sans la présence d'un trio d'acteurs d'exception.