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C'est le coeur qui meurt en dernier

Can. 2017. Drame de Alexis Durand-Brault avec Gabriel Sabourin, Denise Filiatrault, Sophie Lorain. Huit ans après avoir coupé les ponts, un romancier se rend au chevet de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, avec l'espoir de régler des comptes avec elle. Adaptation fine du roman de Robert Lalonde. Réalisation habile et élégante. Ensemble manquant parfois de puissance. Excellente distribution. (sortie en salle: 14 avril 2017)

Général
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C'est le coeur qui meurt en dernier (C'est le coeur qui meurt en dernier)

Général Général

Can. 2017. Drame de Alexis Durand-Brault avec Gabriel Sabourin, Denise Filiatrault, Sophie Lorain.

Huit ans après avoir coupé les ponts, un romancier se rend au chevet de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, avec l'espoir de régler des comptes avec elle. Adaptation fine du roman de Robert Lalonde. Réalisation habile et élégante. Ensemble manquant parfois de puissance. Excellente distribution. (sortie en salle: 14 avril 2017)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Gabriel Sabourin
D'après le roman de Robert Lalonde
Photographie :
Musique :
Romancier apprécié de la critique et d'un petit bassin de lecteurs, Julien gagne néanmoins sa vie comme ébéniste dans une fabrique de meubles de Montréal. Mais son étoile monte. Il vient en effet d'être nommé parmi les finalistes aux prix du Gouverneur général, sur la foi de son nouveau roman autobiographique, dans lequel il raconte sa relation tumultueuse avec sa mère. Dans la foulée, un appel de sa soeur le convainc d'aller rendre visite à cette dernière, qui le réclame. Julien, qui n'a pas vu sa mère depuis huit ans, retrouve au CHSLD une femme diminuée par la maladie d'Alzheimer, mais encore capable de mots durs. Au fil de ses visites, l'écrivain sent se ressouder ce lien qui l'unissait à cette femme plus grande que nature, qui embellissait la réalité au point de la déformer, pour le meilleur et pour le pire. Mais la vieille dame ne l'a pas réclamé auprès d'elle pour lui demander pardon. Elle a une faveur à lui demander.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec finesse et intelligence, l'acteur et scénariste Gabriel Sabourin (AMSTERDAM, MIRACULUM) a extériorisé pour le grand écran le monologue intérieur que constitue le roman de Robert Lalonde. Et Alexis Durand-Brault, qui a bien saisi la force tellurique du matériau fondé sur le secret et la colère enfouie, le restitue avec doigté et élégance, à travers cette oeuvre tranquille, qui manque parfois de puissance ou de surprise, mais jamais d'émotion. En somme, le film est à l'image de son personnage, un écrivain qui, ayant du mal à exprimer sa pensée et ses sentiments, les sublime dans la création. Sabourin est particulièrement juste et habité dans la peau de cet absent tourmenté, dont la quête de vérité tient autant du pardon que de la rédemption. La rare Denise Filiatrault et sa fille Sophie Lorain sont quant à elles émouvantes et crédibles en muses orphelines lumineuses et glaçantes, vulnérables et lâches. Les deux actrices procurent quelques très beaux moments à un film d'hiver aux tons vert-de-gris, qui frôle parfois la grâce mais vise toujours juste, droit au coeur.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Critique

Au rang des satisfactions, notons une réalisation tout en retenue, et assez loin de l’esbroufe de LA PETITE REINE, qui se promène entre les époques par un jeu de va-et-vient monté de façon adroite et fluide.

C'est le coeur qui meurt en dernier Alexis Durand-Brault

Critique

La force du sujet est le principal atout du film, et certains passages réussis font oublier une certaine lourdeur dans l’écriture ou la mise en images.

C'est le coeur qui meurt en dernier Alexis Durand-Brault

C'est le silence qui parle en premier

 

Il en découle un film au rythme lent, davantage dans l’observation que dans l’action. La musique, signée Coeur de Pirate, pousse la note mélodramatique avec délicatesse.

C'est le coeur qui meurt en dernier Alexis Durand-Brault

Jamais sans ma mère

C’est sur ce registre – celui de la ­tendresse – que se joue cette histoire. Les sentiments, jamais clairement exprimés­­ et tendus comme la corde d’un violon, affleurent à la surface, Denise­­ Filiatrault, Sophie Lorain et Gabriel Sabourin constituant un trio parfaitement accordé, malgré plusieurs ­lourdeurs de répliques qu’on devine dues au passage de l’écrit au parlé.

C'est le coeur qui meurt en dernier Alexis Durand-Brault

le passé en mémoire

Face à Denise Filiatrault, qui module avec maestria une partition complexe, Gabriel Sabourin est impeccable. D'ailleurs, C'EST LE COEUR QUI MEURT EN DERNIER n'aurait sans doute pas le même impact sans la présence d'un trio d'acteurs d'exception.

C'est le coeur qui meurt en dernier Alexis Durand-Brault

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