All. 2017. Drame judiciaire de Bille August avec Helena Bonham-Carter, Hilary Swank, Jeffrey Tambor. Révoltée par les traitements abusifs qu'on lui fait subir, une schizophrène embauche une avocate spécialisée dans la défense des personnes atteintes de maladies mentales. Transposition attentionnée d'un fait vécu. Intrigue verbomotrice chiche en temps forts. Réalisation de métier. Composition remarquable d'H. Bonham-Carter.
Révoltée par les traitements abusifs qu'on lui fait subir, une schizophrène embauche une avocate spécialisée dans la défense des personnes atteintes de maladies mentales. Transposition attentionnée d'un fait vécu. Intrigue verbomotrice chiche en temps forts. Réalisation de métier. Composition remarquable d'H. Bonham-Carter.
Nous sommes vraiment ici en présence d'un film sauvé par une actrice: Helena Bonham Carter. Car l'attentionné Bille August (LES MEILLEURES INTENTIONS), qui avait déjà abordé le sujet de la maladie mentale dans le méconnu A SONG FOR MARTIN, ronronne ici une intrigue verbomotrice et chiche en temps forts, inspirée d'un célèbre cas de jurisprudence. N'eût été de l'investissement de l'actrice anglaise au sommet de son art dans le rôle de la schizophrène inoculée au sérum de vérité, 55 STEPS apparaîtrait sous son jour beaucoup moins favorable. Celui par exemple d'un téléfilm de classe européenne, soyeux en surface mais dépourvu d'un centre dur. N'enlevons pas à August le mérite qui lui revient de l'avoir dirigée, ainsi que Hilary Swank, très juste dans un rôle taillé sur mesure de blessée sous armure. (Texte rédigé en septembre 2017, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau