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Wiener-Dog

É.-U. 2016. Comédie de Todd Solondz avec Julie Delpy, Tracy Letts, Greta Gerwig. Un teckel adulte est adopté puis abandonné par une série d'individus issus d'horizons divers. Récit fragmenté à l'humeur désenchantée. Style placide, mesuré, étudié. Pulsation faible. Interprètes triés sur le volet. (sortie en salle: 22 juillet 2016)

13 ans +
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Wiener-Dog (Wiener-Dog)

13 ans + 13 ans +

É.-U. 2016. Comédie de Todd Solondz avec Julie Delpy, Tracy Letts, Greta Gerwig.

Un teckel adulte est adopté puis abandonné par une série d'individus issus d'horizons divers. Récit fragmenté à l'humeur désenchantée. Style placide, mesuré, étudié. Pulsation faible. Interprètes triés sur le volet. (sortie en salle: 22 juillet 2016)

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Un teckel adulte, abandonné dans un refuge, est adopté par un père de famille qui en fait cadeau à son fils, survivant d'un cancer. Mais bien qu'il aide l'enfant à retourner à la vie, l'animal creuse un fossé entre les parents qui, à la première occasion, se débarrassent de lui. Adopté par l'assistante du vétérinaire chargé de l'euthanasier, le chien au bon caractère prend la route avec elle et un vieil ami d'école. Faisant escale chez le frère trisomique de ce dernier et sa conjointe, atteinte du même handicap, le tandem repart en laissant l'animal entre leurs mains. Le chien assistera ensuite, impuissant, au désespoir grandissant du scénariste raté qui l'a adopté, avant d'être catapulté dans les bras d'une vieille femme aigrie, à qui plus personne ne rend visite.

L’AVIS DE MEDIAFILM

La misanthropie de Todd Solondz (HAPPINESS, PALINDROME) atteint un seuil critique avec ce récit fragmenté, très proche du recueil de nouvelles (comme STORYTELLING), dans lequel la figure adorable et innocente du teckel agit tel un trait d'union entre diverses personnes solitaires, amères, ratées, lâches ou misérables. Il en résulte un spectacle de désolation terrible, proche de la missive suicidaire dont les interprètes triés sur le volet liraient des passages à voix haute. Solondz est bien connu pour son humour sardonique et son regard sans complaisance sur les hypocrisies du monde contemporain. Mais son 8e long métrage affiche une telle retenue dans l'émotion, un tel désenchantement dans l'expression, qu'aucune lueur d'espoir ne semble possible. Le style propre au cinéaste - placide, mesuré, étudié - est ici encore relevé par la photographie d'Edward Lachman (CAROL). Mais le pouls est faible et on reste avec l'impression que Solondz s'est enfermé dans le noir. Un chien d'aveugle l'aiderait peut-être à trouver son chemin.

Texte : Martin Bilodeau

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