É.-U. 2016. Drame fantastique de Duncan Jones avec Travis Fimmel, Paula Patton, Ben Foster. Un peuple pacifique doit lutter contre de féroces guerriers qui, fuyant leur monde dévasté, ont envahi son royaume par un portail magique. Ramassis indigeste de mythes et légendes, adapté d'un jeu vidéo. Imagerie grotesque. Mise en scène tonitruante. Interprétation inexpressive. (sortie en salle: 10 juin 2016)
Un peuple pacifique doit lutter contre de féroces guerriers qui, fuyant leur monde dévasté, ont envahi son royaume par un portail magique. Ramassis indigeste de mythes et légendes, adapté d'un jeu vidéo. Imagerie grotesque. Mise en scène tonitruante. Interprétation inexpressive. (sortie en salle: 10 juin 2016)
Le talentueux Duncan Jones (MOON, SOURCE CODE) déçoit avec cette adaptation tonitruante d'un populaire jeu vidéo, plus près d'une interminable pub que d'une véritable oeuvre de cinéma. De fait, les nombreux combats peinent à atteindre une dimension épique, en raison d'une imagerie trop grotesque. La direction artistique n'est guère plus inspirée, les décors ressemblant à de vulgaires maquettes. Les effets spéciaux ne convainquent pas davantage, notamment en ce qui a trait à l'animation des créatures. Ainsi, les proportions des Orcs frisent le ridicule, ce qui enlève toute crédibilité aux scènes d'affrontements. Coécrit avec Charles Leavitt (K-PAX), le scénario est un ramassis indigeste de nombreux mythes et légendes. De Moïse au Golem de Prague, en passant par la légende arthurienne et le Seigneur des anneaux, rien n'y manque et tant pis pour la cohérence! Qu'ils se cachent ou non derrière des masques hideux, les acteurs sont inexpressifs ou sans conviction. Seule Paula Patton, dans l'un des rares rôles féminins, fait montre d'un certain aplomb.
Texte : Manon Dumais