Fr. 2016. Comédie sentimentale de Laurent Tirard avec Virginie Efira, Jean Dujardin, Cédric Kahn. Séparée de son mari et associé, une avocate amorce une relation sentimentale avec un architecte réputé, ayant la particularité de mesurer quatre pieds et demi. Remake convenu d'un film argentin. Récit hésitant entre conte de fées moderne et critique sociale. Réalisation rythmée. Bons trucages visuels. Jeu retenu de J. Dujardin. (sortie en salle: 5 août 2016)
Séparée de son mari et associé, une avocate amorce une relation sentimentale avec un architecte réputé, ayant la particularité de mesurer quatre pieds et demi. Remake convenu d'un film argentin. Récit hésitant entre conte de fées moderne et critique sociale. Réalisation rythmée. Bons trucages visuels. Jeu retenu de J. Dujardin. (sortie en salle: 5 août 2016)
Auteur de comédies populaires de bonne tenue (MOLIÈRE, LE PETIT NICOLAS, ASTÉRIX ET OBÉLIX - AU SERVICE DE SA MAJESTÉ), Laurent Tirard s'attaque ici avec moins de bonheur au remake du film argentin CORAZON DE LEON (inédit au Québec). De fait, après une introduction bien troussée (comportant une scène de séduction téléphonique sous forme de ping-pong verbal), l'ensemble s'enlise dans les codes du conte de fées moderne. De plus, le scénario valse entre romance et critique sociale -, avec plus de talent pour la première que la seconde. La mise en scène est cependant rythmée et les trucages visuels rendent crédible la taille à l'écran de Jean Dujardin - les scènes de tête-à-tête ayant cependant été soustraites à la convention. Mais quand l'émotion remonte à la surface, l'abus de chansons pop mélancoliques vient gâcher la sauce. Le charismatique et charmant Dujardin étonne dans un contre-emploi tout en retenue, contrairement à Virginie Éfira (CAPRICE, LE GOÛT DES MERVEILLES) qui ne surprend guère dans un rôle qu'elle connaît par coeur.
Texte : Bruno Dufort
Romain Blondeau - Les Inrockuptibles
[Le] pari: rebooter (...) la comédie romantique (...) en exploitant la différence physique comme motif de burlesque, bref importer l’humour inconfortable des Farrelly. (...) Sauf que [Tirard] n’a retenu ni l’audace, ni l’empathie de ses modèles américains, et que sa love story (...) tourne vite au lancer de nain.
Mathieu Macheret - Le Monde
[Ça] commence par un plan-séquence [élégant]. (...) [Hélas,] le film s’effondre dès qu’est dévoilée la tare physique du personnage de Dujardin, retenu prisonnier d’un effet spécial grotesque, (...) qui le transforme en une sorte d’histrion à ressorts, tenant plus de la marionnette que du partenaire crédible.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
Remake d'un méga succès du cinéma argentin, (...) UN HOMME À LA HAUTEUR a (...) séduit Laurent Tirard (...) qui en a fait un long métrage moins drôle qu'il n'y paraît. (...) Entre gravité et distraction, le film tangue tout en s'appuyant sur les rassurants stéréotypes de la comédie sentimentale.
Étienne Sorin - Le Figaro
UN HOMME À LA HAUTEUR est drôle quand il ose être cruel. (...) On imagine ce que les frères Farelly (...) auraient fait avec un sujet pareil. Tirard, lui, ne prend aucun risque et préfère jouer la carte de la comédie romantique. (...) Du coup, on voit les faiblesses du scénario, les facilités.
Mathilde Cesbron - Le Point
Le trucage fonctionne très bien. Évidemment, le spectateur ne croit pas une seule seconde à cette version de Jean Dujardin miniature, et c'est ce décalage absolument absurde avec le réel qui rend le tout amusant. Seul bémol du scénario: (...) on aurait aimé aller de surprise en surprise tout au long du film.
Aurélien Ferenczi - Télérama
Les situations burlesques et cruelles dans lesquelles Laurent Tirard (...) plonge ce couple en rodage sont souvent irrésistibles. (...) Quand il est farcesque, le film est drôle. Quand il est romantique, il est plus convenu. (...) la mise en scène «ligne claire» de (...) Tirard ne manque pas d'élégance.