L’AVIS DE MEDIAFILM

En plus d'être bancal, avec ses personnages secondaires accessoires et ses ellipses abruptes, ce mélo sentimental aborde sans courage ni subtilité un enjeu de société pourtant très délicat, qu'il est convenu de taire ici. La patte lourde et le ton sentencieux de Nicholas Sparks, auteur de romans à l'eau de rose régulièrement adaptés au cinéma (THE NOTEBOOK, DEAR JOHN, THE BEST OF ME, etc.) est omniprésente dans ce film verbeux, qui sert avec grand sérieux des leçons de vie dignes des plus mauvais manuels de croissance personnelle. Il a fallu pas moins de deux monteurs pour assembler cette monotone suite de champs-contrechamps, parfois interrompue par des images d'une joliesse ringarde ou d'un symbolisme primaire, filmées de manière très impersonnelle par Ross Katz. Une déception de la part de ce producteur respecté (IN THE BEDROOM, LOST IN TRANSLATION), qui a fait des débuts prometteurs à la réalisation avec ADULT BEGINNERS. Face à un Benjamin Walker (IN THE HEART OF THE SEA) investi et touchant, Teresa Palmer (WARM BODIES) se contente de minauder.

Texte : Louis-Paul Rioux