Go to main content
3

Tuktuq

Can. 2016. Film d'essai de Robin Aubert avec Robin Aubert, Minnie Arngak, Jessica Arngak. Envoyé dans un village du Nunavik, un cameraman réalise que ses images serviront à légitimer la déportation des habitants au profit des compagnies minières. Dénonciation originale et percutante de pratiques capitalistes inhumaines. Illustration sans fard d'un mode de vie méconnu. Images d'une beauté sidérante. Rythme contemplatif. Prestation vocale colorée de Robert Morin. (sortie en salle: 24 mars 2017)

Général
3

Tuktuq (Tuktuq)

Général Général

Can. 2016. Film d'essai de Robin Aubert avec Robin Aubert, Minnie Arngak, Jessica Arngak.

Envoyé dans un village du Nunavik, un cameraman réalise que ses images serviront à légitimer la déportation des habitants au profit des compagnies minières. Dénonciation originale et percutante de pratiques capitalistes inhumaines. Illustration sans fard d'un mode de vie méconnu. Images d'une beauté sidérante. Rythme contemplatif. Prestation vocale colorée de Robert Morin. (sortie en salle: 24 mars 2017)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Photographie :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
K-Films Amérique
Producteurs :
Envoyé dans un village du Nunavik par un sous-ministre, un cameraman réalise que ses images serviront à légitimer la déportation des habitants au profit des compagnies minières. Devenu ami avec des Inuits qui l'initient aux coutumes locales, le vidéaste renonce à les trahir.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans la veine de À QUELLE HEURE LE TRAIN POUR NULLE PART, campé en Inde en 2009, Robin Aubert signe, en marge de son oeuvre plus "mainstream" (SAINT-MARTYR-DES-DAMNÉS, À L'ORIGINE D'UN CRI) un nouvel essai très personnel, dans le cadre d'un projet d'exploration des cinq continents. Ainsi, TUKTUQ ("caribou" en langue inuite) est consacré à l'Amérique, à travers la célébration des beautés sidérantes d'un territoire nordique méconnu et des coutumes ancestrales singulières de ses habitants. Les appels téléphoniques entre le protagoniste (Aubert, très sobre) et le sous-ministre (auquel le cinéaste Robert Morin prête sa voix colorée au ton sardonique) formulent de façon originale une dénonciation percutante de pratiques capitalistes inhumaines et d'un discours gouvernemental teinté de racisme. Adoptant un rythme contemplatif qui induit une ambiance poétique, le film est composé d'images majestueuses, éloquentes et admirablement composées. (Texte rédigé en novembre 2016, dans le cadre du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)

Texte : Louis-Paul Rioux

COMMENTAIRES

31 août 2018, 16:28:19

Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke

Expérience cinématographique singulière. Scénario minimaliste, mais puissant, présentant le quotidien des peuples du Grand Nord. Réalisation sincère et personnelle. Critique virulente du sort réservé par l’État aux Inuits du Nunavik. Voix hors champ percutantes. Mise en image de première force, d’une grande beauté sans compromis. Bande sonore magistrale, envoûtante, maximisant l’effet d’isolement et d’espaces grandioses.

J'attribue à ce film la Cote 3


Revue de presse

Grand dérangement

Plus qu’une ode à la beauté des lieux, TUKTUQ bouscule et incite au questionnement en se rangeant clairement du côté des délaissés. Une prise de position aussi franche est rare dans le cinéma québécois. C’est à notre avis ce qui ressort de ce pamphlet poétique.

Tuktuq Robin Aubert

Critique du film

Le film se transforme dans le même temps en réflexion sur la force des images et leur pouvoir de manipulation. Il incite alors le spectateur, sans jamais donner l’impression de vouloir lui faire la leçon, à s’interroger sur ce qui se cache derrière le message que l’on peut faire dire aux images. Indéniablement LE film québécois à ne pas manquer en ce début d’année.

Tuktuq Robin Aubert

Comment manipuler l'opinion publique

Outre une photographie digne du décor presque lunaire du Nunavik, la force du récit réside dans les échanges à faire grincer des dents entre un sous-ministre ultra cynique qui enfile les clichés sur les habitants du Nord (excellent Robert Morin, dont on entend que la voix) et Martin, qui peu à peu, à force de côtoyer les Inuits, commence à remettre en questions les plans du gouvernement.

Tuktuq Robin Aubert

Naissance d'une conscience

Finalement, TUKTUQ se révèle être un film non pas tant sur les Inuits que sur la naissance d'une conscience, qui nous ouvre à nous aussi les yeux. Ça ne fera pas courir les foules au cinéma, on s'en doute, et c'est dommage, car TUKTUQ est une réussite bouleversante.

Tuktuq Robin Aubert

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3