É.-U. 2016. Drame de Clint Eastwood avec Tom Hanks, Aaron Eckhart, Mike O'Malley. Sacré héros national après avoir réussi à poser son avion en panne sur la rivière Hudson, un pilote est importuné par une enquête visant à lui faire porter le blâme de l'incident. Transposition sans envergure d'un fait divers authentique. Récit boursouflé. Scènes de détresse aérienne assez bien troussées. T. Hanks solide. (sortie en salle: 9 septembre 2016)
Sacré héros national après avoir réussi à poser son avion en panne sur la rivière Hudson, un pilote est importuné par une enquête visant à lui faire porter le blâme de l'incident. Transposition sans envergure d'un fait divers authentique. Récit boursouflé. Scènes de détresse aérienne assez bien troussées. T. Hanks solide. (sortie en salle: 9 septembre 2016)
Le vétéran Clint Eastwood (UNFORGIVEN, MILLION DOLLAR BABY) a réalisé pour un très grand écran (en format IMAX) ce très petit film, sans jamais parvenir à justifier son parti pris. SULLY manque en effet d'envergure et a tout d'un film à rallonge: chronologie déconstruite pour lui donner de l'ampleur; flashbacks inutiles pour dynamiser les passages à vide; répétitions d'une même action sous divers angles et points de vue pour doper le suspense, etc. Tous ces efforts combinés visant, c'est évident, à le hisser au-dessus de la barre des 90 minutes et à décupler l'impact d'un spectacle qui ne prend jamais vraiment forme. Car exception faite des scènes de détresse aérienne et d'amerrissage, assez bien troussées, l'action du récit se déroule pour l'essentiel dans des salles de conférence et des chambres d'hôtel, avec affrontements en champs contrechamps et conversations téléphoniques comme principaux leviers dramatiques. Dans le contexte, la performance solide de Tom Hanks apparaît encore plus louable. Celui-ci donne en effet de l'envergure et de l'humanité à un héros malgré lui attachant, mais dont la vertu frise toutefois l'angélisme.
Texte : Martin Bilodeau