Can. 2016. Drame de Marc Séguin avec Fanny Mallette, Joëlle Paré-Beaulieu, Denys Arcand. Assoiffée de vengeance, une marchande d'art mi-québécoise, mi-inuit se tourne vers le vol de tableaux et le meurtre. Laborieux exercice de style sur l'identité et la filiation. Structure boiteuse. Réalisation modeste mais soignée. Jeu cérébral et distancié.
Assoiffée de vengeance, une marchande d'art mi-québécoise, mi-inuit se tourne vers le vol de tableaux et le meurtre. Laborieux exercice de style sur l'identité et la filiation. Structure boiteuse. Réalisation modeste mais soignée. Jeu cérébral et distancié.
C'est en écrivant "Nord Alice", son troisième roman, que le peintre Marc Séguin a eu l'envie de prolonger au cinéma sa réflexion sur l'identité et la filiation, à travers les déplacements autour du monde d'une médecin inuit transformée ici en marchande d'art métissée. Avec pour résultat un exercice de style soporifique dont l'intrigue capricieuse, intercalée de tapageuses plages musicales techno, avance à coups de dialogues littéraires déclamés par des acteurs au jeu cérébral et distancié. Et sans rien enlever au talent de Fanny Mallette, on peine à croire à ce personnage dérobant sans peine des toiles hors de prix. Soignée mais modeste, la réalisation de Séguin valse maladroitement entre le huis clos familial, le drame de moeurs, le thriller et le cinéma d'art et d'essai. À tout le moins, les magnifiques paysages nordiques sont filmés avec grâce par Claudine Sauvé, fidèle collaboratrice de Podz. (Texte rédigé en octobre 2016, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Manon Dumais