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Soy nero

All. 2016. Drame social de Rafi Pitts avec Johnny Ortiz, Rory Cochrane, Ami Ameen. Armé de faux papiers, un jeune Mexicain clandestin joint l'armée américaine dans l'espoir, à son retour d'Irak, d'obtenir sa carte verte. Pensum antiaméricain simpliste et exaspérant. Personnages à peine esquissés. Mise en scène inexpressive. Jeu subtil puis effacé de J. Ortiz.

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Soy nero (Soy nero)

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All. 2016. Drame social de Rafi Pitts avec Johnny Ortiz, Rory Cochrane, Ami Ameen.

Armé de faux papiers, un jeune Mexicain clandestin joint l'armée américaine dans l'espoir, à son retour d'Irak, d'obtenir sa carte verte. Pensum antiaméricain simpliste et exaspérant. Personnages à peine esquissés. Mise en scène inexpressive. Jeu subtil puis effacé de J. Ortiz.

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Réalisation :
Né aux États-Unis de parents immigrants clandestins, Nero a été déporté au Mexique. Après quelques tentatives infructueuses pour retraverser la frontière, il y parvient enfin, la nuit du Nouvel An. Pris en stop par un ex-militaire à l'équilibre mental fragile, il rejoint, non sans mal, son frère aîné Jesus, qui habite une résidence cossue à Beverly Hills avec sa petite amie. Passé les heureuses retrouvailles, Nero annonce à Jesus son projet: entrer dans l'armée américaine et servir en Irak, de façon à obtenir au retour la carte verte qui lui permettra de demeurer aux États-Unis sans risque d'être déporté. Le lendemain, armé des faux papiers d'identité de son grand frère, le jeune homme met son plan à exécution.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Les allégories antiaméricaines de Lars Von Trier (DANCER IN THE DARK, DOGVILLE, MANDERLAY) apparaissent mesurées et nuancées, en comparaison de cet exaspérant pensum réalisé par l'Anglo-Iranien Rafi Pitts (LA CINQUIÈME SAISON). Plutôt que de développer son protagoniste et d'expliquer le contexte géopolitique qui fléchit son destin, le cinéaste, formé auprès d'Abbas Kiarostami et de Leos Carax, s'en sert comme support à un discours simpliste et nihiliste sur l'Amérique contemporaine et ses impasses chimériques. Aucun personnage ne dépasse le stade de l'archétype ou du porte-voix. Chaque scène s'étire inutilement. La fascination tranquille, que veut susciter le réalisateur à travers ce rapport à la durée, est torpillée par l'ennui, induit par sa mise en scène inexpressive et mollement distanciée. Par son regard, Johnny Ortiz apporte un peu de nuance à l'affaire, dans la première partie. Mais dans la seconde, où l'attention de Pitts se disperse afin de river clou après clou, on en vient presque à oublier sa présence. (Texte rédigé en février 2016, dans le cadre du Festival de Berlin)

Texte : Martin Bilodeau

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